Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines

Le camp tient son nom du moudjahid Sidi El Ayachi (1563-1641) qui combattit les Portugais de Mazagan et fut un moment caïd d'Azemmour. Durant la Seconde guerre mondiale, plus de 14 camps d'internement et de travaux forcés étaient administrés par le régime de Vichy au Maroc, totalisant ainsi 4000 détenus dont 500 juifs étrangers. Seul Sidi-el-Ayachi avait la capacité de recevoir des familles et même des enfants. Dépendant de la direction des affaires politiques du protectorat, il fut utilisé comme un lieu de transit et d'internement provisoire, sans travaux forcés. Les autorités de Vichy y envoyait les réfugiés et toute personne considérée comme suspecte ou indésirables : juifs étrangers (ayant fui l'Allemagne ou l'Autriche, républicains espagnols réfugiés de la guerre d'Espagne, Italiens, Polonais, marins norvégiens et danois mais aussi francs-maçons, résistants gaullistes, socialistes, communistes... En août 1942, le camp comptait environ 290 détenus, dont 138 hommes, 99 femmes et 51 enfants. Après la Seconde guerre mondiale, le camp a été réapproprié en hôpital. Le site a été désaffecté durant l'été 2017.

Mustapha Jmahri (jmahrim[at}ahoo.fr)