Palais de justice de Laval (place Saint-Tugal)

Référent : Caroline Soppelsa  - Publié le 15/05/2017  - Dernière modification le 16/07/2018

Contributeurs : Caroline Soppelsa



Palais de justice de Laval (place Saint-Tugal)
2013
Source : Flickr : Attribution-ShareAlike 2.0 Generic (CC BY-SA 2.0)

Adresse

13 place Saint-Tugal
LAVAL

Ouvert au public : Oui

  • Identité
    • Localisation : France, Pays de la Loire, Mayenne, Laval
    • Date de Construction : 2003-2006
    • Période de fonctionnement : 2006-aujourd'hui
    • Particularités :

      À la fin des années 1990, la vétusté et l'étroitesse des anciens locaux ainsi que la dispersion des juridictions incitent à remodeler le patrimoine immobilier judiciaire de Laval. La simple extension du palais historique est écartée au profit d'une opération de reconstruction. Selon le souhait du maire (François d'Aubert) de rapprocher la justice des citoyens, le nouveau palais est reconstruit en centre-ville (la Ville haute) plutôt que sur un terrain disponible mais excentré, sur les bords de la Mayenne, quai Paul-Boudet, près d'Avesnières. Ce choix politique fort s'inscrit dans un vaste programme municipal de revitalisation du centre-ville. Les travaux ont d'ailleurs été l'occasion pour la Ville de réaménager le parvis et les abords du nouveau bâtiment.

      Situé près du Vieux-Château (prison jusqu'au début du XXème siècle), l'emplacement choisi, place Saint-Tugal, est celui de l'ancien grand magasin "À la Ménagère" datant de 1911 et d'un immeuble du XIXe siècle (ancienne école Sainte-Marie) occupé par la maison des associations et la première mosquée de Laval, bâtiments tous les deux démolis entre 2002 et 2003. Les travaux de démolition et de construction sont l'occasion de dégager les ruines de la collégiale Saint-Thugal détruite à la Révolution et de ménager des vues sur les vestiges.

      Les façades sont marquées par une alternance de verre, de pierre et de bois, dans des tonalités de brun, de gris et de blanc permettant de préserver une certaine harmonie avec les nombreux édifices en tuffeau et maisons à colombage des environs.

      Au centre du dispositif architectural, la salle des pas perdus se présente comme un vaste volume ouvert sur la hauteur de quatre étages, éclairé par une verrière, et surplombé par les coursives distribuant, à chaque niveau, les espaces de travail. Pénétrant cet espace, un grand volume tronconique accueille les salles d’audience. Comme dans tous les nouveaux établissements, un guichet unique du greffe permet d'accueillir, d'informer et d'orienter les usagers.

      En 2007, des visites du nouveau palais ont été organisées par l'office du tourisme (le deuxième jeudi de chaque mois).


    • Fonctions :
      • 2006 à aujourd'hui - tribunal d'instance

      • 2006 à aujourd'hui - tribunal de grande instance

      • 2006 à aujourd'hui - cour d'assises

  • Dates-clés
    • 1998 - Effondrement d'une cloison dans les locaux historiques de la cour d'assises

      Décision est prise de lancer un projet de construction d'un nouveau bâtiment pour accueillir les juridictions.

    • 2000 - Concours d'architecture

      Le concours est remporté par l'équipe de l'architecte Jean-Loup Roubert.

    • 2002 - Démolition des bâtiments de l'ancien grand magasin "A la Ménagère"

      Conservée, la grande verrière doit s'intégrer à la façade du nouveau palais donnant sur la rue des Déportés.

    • 2003 - Démolition du bâtiment de la maison des associations

    • 2003 - 2006 - Travaux de construction

    • 10 novembre 2006 - Inauguration officielle

      Le palais de justice de Laval a été inauguré par le garde des Sceaux, ministre de la Justice (Pascal Clément).

  • Personnes liées à l'établissement

      ROUBERT, Jean-Loup

      Dates : né en 1932

      Statut : architecte


      Biographie

        Né à Reims en 1932 dans une famille d'architectes et d'artistes, Jean-Loup Roubert commence sa formation à l'École des beaux-arts de Reims avant d'achever à Paris un parcours d'excellence à l'École des beaux-arts (promotion 1955, élève de Guth et Dengler, diplômé en 1961, Prix de Rome 1962) puis à l'Institut d'urbanisme. Quelques années après son retour de Rome, il est nommé en 1972 architecte des bâtiments civils et palais nationaux et architecte conseil du ministère du Logement et de l'Urbanisme. Ces fonctions le conduisent notamment à travailler à la rénovation du centre-ville de Clermont-Ferrand (1978-1981) et à l'entretien de l'Opéra Garnier (1979-1998) et du Grand Palais (1983-1999). Dans le domaine judiciaire, il reçoit la charge de redéfinir les espaces intérieurs du Parlement de Bretagne lors de la restauration de l'édifice rennais incendié en 1994 (1996-1999) et de réhabiliter l'ancienne prison d'Aix-en-Provence pour installer une partie des services de la cour d'appel (1997, avec Jean-Michel Battesti). Jean-Loup Roubert est reçu membre titulaire de l'Académie d'architecture en 1982.

        Pour en savoir plus :

        Fiche biographique dans la base AGORHA.

      ROUBERT, Jean-Loup (architecte) (né en 1932)

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