Palais de justice de Saint-Omer

Référent : Hélène Duffuler-Vialle  - Publié le 09/05/2017  - Dernière modification le 16/07/2018

Contributeurs : Hélène Duffuler-Vialle



Vue de l'entrée du palais de justice depuis la rue des tribunaux en arrivant de la place Victor Hugo
Source : © Romain Gosse
Vue du portail d'entrée depuis la cour intérieure
Source : © Romain Gosse
Vue de l'entrée du bâtiment principal dans la cour intérieure
Source : © Romain Gosse
Détail du fronton de l'entrée du bâtiment principale
Source : © Romain Gosse
Vue de la façade du cadran solaire, en face de l'entrée principale
Source : © Romain Gosse
Détail du cadran solaire
Source : © Romain Gosse
Entrée du tribunal d'instance depuis la cour intérieure
Source : © Romain Gosse
Vue de l'arrière du palais de justice depuis l'enclave Notre-Dame
Source : © Romain Gosse
Vue du portail d'entrée de la cour intérieure
Source : © Romain Gosse
Détail du portail d'entrée du bâtiment principal
Source : © Romain Gosse
Détail du portail d'entrée
Source : © Romain Gosse

Adresse

3 rue des tribunaux
SAINT-OMER

Ouvert au public : Oui

  • Identité
    • Localisation : France, Hauts-de-France, Pas-de-Calais, Saint-Omer
    • Date de Construction : 1680-1702
    • Particularités :

      Le bâtiment a été construit à l'emplacement de l'ancienne maison du prévôt des chanoines, détruite par un incendie en 1628, dépendante de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Omer, ancienne collègiale et actuelle église paroissiale.

      Elle est reconstruite rapidement et sert de réserve de grains lors du siège de 1677.

      Armand-Anne-Tristan de la Baume de Suze, premier évêque nommé par Louis XIV, décide de la reconstruction d'un palais épiscopal en 1680 et fait démolir le bâtiment existant, dans le cadre d'une politique architecturale de francisation. Les influences flamandes locales sont délaissées au profit du classicisme à la française. Le second évêque, Louis-Alphonse de Valbelle, fait appel à l'architecte Jules-Hardouin Mansart pour achever le palais. L'architecture est celle d'un hôtel particulier classique du 18e siècle entre cour et jardin. La façade monumentale a pour vocation de souligner la puissance de l'église et la gloire du roi. Le fronton représente un soleil éclairant un globe terrestre avec la devise Nec pluribus impar ("Non inégal à plusieurs" ou "je suffirai à tout").

      A la Révolution, le palais épiscopal est réquisitionné par la Nation. Il sert de magasin pour des approvisionnements de guerre, puis héberge les services de la municipalité. En 1795, il devient un palais de justice. La cour intérieure est supprimée ainsi que la liaison avec la chapelle axiale de la cathédrale. En 1840, l'intérieur du palais est réaménagé dans le style néo-classique du 19e siècle, notamment avec des allégories de la Loi et de la Justice du sculpteur Louis Noël. Ces mêmes allégories sont également ajoutées sur le portail en 1844.

      La cour d'assises du Pas-de-Calais y reçoit les appels de la Cour d'assises du Nord.

    • Statut patrimonial : classé monument historique
    • Référence Mérimée (Monuments historiques)

    • Fonctions :
      • 1795 à 1810 - tribunal criminel

        • Ressort : Département du Pas-de-Calais
      • 1811 - cour d'assises

        • Ressort : Département du Nord
      • 1810 à 1958 - tribunal de première instance

        • Ressort : Arrondissement de Saint-Omer
      • 1958 - tribunal de grande instance

        • Ressort : Cantons d'Aire-sur-la-Lys, Ardres, Arques, Audruicq, Fauquembergues, Lumbres, Saint-Omer-Nord et Saint-Omer-Sud.
      • 1958 - tribunal d'instance

        • Ressort : Cantons d'Aire-sur-la-Lys, Ardres, Arques, Audruicq, Fauquembergues, Lumbres, Saint-Omer-Nord et Saint-Omer-Sud.
      • 1958 - tribunal paritaire des baux ruraux

        • Ressort : Cantons d'Aire-sur-la-Lys, Ardres, Arques, Audruicq, Fauquembergues, Lumbres, Saint-Omer-Nord et Saint-Omer-Sud.
  • Dates-clés
    • 1680 - Destruction de l'ancien bâtiment et début des travaux de construction du palais épiscopal

    • 1702 - Fin des travaux du palais épiscopal

    • 1795 - Installation du palais de justice

    • 1840 - Réaménagement intérieur du palais de justice

  • Personnes liées à l'établissement

      HARDOUIN-MANSART, Jules

      Dates : 1646-1708

      Statut : architecte


      Biographie

        Disciple de Libéral Bruant, il devient architecte ordinaire du roi en 1675, premier architecte en 1681 et intendant général (1685), puis inspecteur général des bâtiments du roi en 1691. Il est membre de l'Académie royale d'architecture.

        Il compte parmi ses oeuvres les plus célébres l'achèvement de l'hôtel des Invalides et la galerie des glaces, le Grand Trianon et la chapelle royale du Château de Versailles.

        A la demande de l'évêque Louis-Alphonse de Valbelle, il participe à la réalisation du Palais épiscopal de Saint-Omer, futur Palais de justice et à la construction d'une nouvelle galerie du Palais-Royal, sur demande du Régent.

        Pour aller plus loin:

        Philippe Cachau, Les Mansart. Trois générations de génies de l'architecture, Paris, Didier Carpentier, coll. patrimoine, 2013.

        Alexandre Gady (dir.), Jules Hardouin-Mansart - 1646-1708, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2010.

        Bertrand Jestaz, Jules Hardouin-Mansart, 2 tomes, Paris, Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », 2008.

        Bertrand Jestaz, "Documents sur l'œuvre de Jules Hardouin-Mansart à Chantilly", Bulletin Monumental, 1991, tome 149, n°1, p. 7-75.

      HARDOUIN-MANSART, Jules (architecte) (1646-1708)

  • Statistiques
  • Ressources