HUGO - Patrimoine des lieux de justice

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Château de Gaillon

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Référent : Marc Renneville - Publié le 09/04/2017 - Dernière modification le 08/02/2019

Contributeurs : Marc Renneville

Vue montage du château de Gaillon
Source : Association pour la renaissance du château de Gaillon

Entrée d'une salle dortoir
Source : Marc Renneville (2016)

Aperçu d'une salle dortoir du château
Source : Marc Renneville (2016)

Détail d'une fresque sur un mur de salle dortoir (château)
Source : Marc Renneville (2016)

Grand quartier cellulaire des jardins hauts
Emplacement des cellules mis au jour en 2015 par l'Association pour la renaissance du château de Gaillon
Source : Marc Renneville (2016)

Entrée principale du château de Gaillon
Source : Marc Renneville (2016)

Bâtiment central du quartier des aliénés
Source : Marc Renneville (2016)

Le château en restauration
Source : Marc Renneville (2016)

Adresse

allée du château
GAILLON

Ouvert au public : Oui

Identité
- Localisation : France, Normandie, Eure, Gaillon
- Site internet : http://www.ville-gaillon.fr/
- Date de Construction : XVe-XIXe siècle
- Période de fonctionnement : 1812-1921 puis 1940-1946
- Particularités :
  Ancien château donné par Saint-Louis aux archevêques de Rouen qui en firent leur résidence d'été, le château de Gaillon connaît d'importants embellissements sous l'autorité du cardinal d'Amboise, qui en fait le premier château Renaissance de France, agrémenté d'imposants jardins terrasses. Après un déclin et des démolitions partielles provoqués par plusieurs changement de propriétaires sous la Révolution, un décret du 3 janvier 1812 décide d'affecter le lieu à une maison centrale de détention mixte. En 1820, un quartier correctionnel pour mineurs est ouvert. Vers 1840, un quartier industriel ouvre dans un bâtiment neuf situé sur le plateau des jardins hauts. Cet établissement ferme en 1868 et les colons sont transférés à la colonie agricole des Douaires, ouverte en 1848 à 3km du château. Le 17 mai 1876, le site de l'ancien quartier correctionnel voit l'ouverture d'un quartier pour condamnés aliénés. Cet établissement est le premier du genre en France et il restera unique durant toute sa période d'activité. Ce quartier est conçu comme annexe de la maison centrale et son bâtiment neuf dédié comprend notamment un bâtiment d'hydrothérapie. La maison centrale ferme par décret du 30 septembre 1901. L'asile spécial de condamnés aliénés et épileptiques est supprimé à partir du 1er juillet 1906 (décret du 21 avril 1906). Une colonie correctionnelle pour mineurs est aménagée à sa place en 1908 pour soulager la colonie correctionnelle d'Eysses. Durant cette période, le château reste la propriété du ministère de l'Intérieur qui l'affecte en caserne militaire (1901-1919). La colonie correctionnelle ferme en 1921. Le site des Douaires ferme en 1925. En janvier 1939, le château est rouvert pour assurer l'hébergement de plus de 400 civils espagnols fuyant la guerre. En 1940, l'armée allemande y regroupe des prisonniers français. Le gouvernement de Vichy y ouvre l'année suivante un camp d'internement administratif qui fermera en 1942. Après une brève occupation de l'armée allemande, le site redevient à la Libération un camp d'internement pour les personnes soupçonnées de fait de collaboration.
  
  Le château bénéficie de travaux de restauration conséquents depuis son rachat par l'Etat en 1975. Il a également fait l'objet d'une importante campagne de relevé de graffiti.
- Statut patrimonial : classé monument historique
- Référence Mérimée (Monuments historiques)
- Fonctions :
Dates-clés
- 3 janvier 1812 - Décret de création de la maison centrale de force et de correction
- 4 novembre 1816 - Ouverture de la maison centrale pour hommes, femmes et mineurs
- 1820 - Aménagement d'un quartier correctionnel pour mineurs
  
  Aménagé sur l'emplacement des jardins terrasses, à l'extérieur de l'enceinte du château, ce site sera pendant plus de trente ans la plus importante colonie industrielle pour mineurs de France
- 1839 - Suppression du quartier des femmes
- 1842 - Achat d'un terrain de 26 ha pour aménager une colonie agricole (Les Douaires)
- 25 septembre 1868 - Transfert des mineurs du quartier correctionnel au site des Douaires
- 1869 - Ouverture d'un quartier d'amendement et de préservation
  
  Les premiers quartiers d'amendement et de préservation ont été créés par l'administration pénitentiaire en 1865.
- 17 mai 1876 - Ouverture du quartier spécial des condamnés aliénés
  
  Il s'agit du premier asile pour condamnés aliénés en France. Son premier médecin-chef est le docteur Alexandre Hurel (1841-1885), auparavant médecin de la maison centrale de force et de correction.
- 1894 - Le docteur Henri Colin devient médecin-chef du quartier spécial des condamnés aliénés
- 30 septembre 1901 - Décret de suppression de la maison centrale
- 31 décembre 1901 - Démission du docteur Henri Colin
  
  Le docteur Leroy, médecin-adjoint de l'asile d'Evreux, le remplace.
- 20 janvier 1902 - Règlement provisoire qui nomme l'établissement sanitaire "Asile spécial de condamnés aliénés et épileptiques"
- mars 1904 - L'asile spécial est un établissement national de bienfaisance
  
  Décision retardée (prévue initialement pour le 1er janvier 1903). L'asile spécial de condamnés aliénés et épileptiques sort de la direction de l'administration pénitentiaire pour être placé sous l'autorité de la direction du service de l'assistance et de l'hygiène publique
- 1er juillet 1906 - Fermeture de l'asile spécial de condamnés aliénés et épileptiques
- 1er juillet 1908 - Ouverture de la colonie correctionnelle
- 5 octobre 1921 - Décret de fermeture de la colonie correctionnelle à compter du 1er novembre 1921
Personnes liées à l'établissement
Statistiques
Ressources
- Musée Criminocorpus
- Bibliographie