Conseil constitutionnel

Référent : Hélène Duffuler-Vialle  - Publié le 03/08/2017  - Dernière modification le 16/07/2018

Contributeurs : Hélène Duffuler-Vialle



Façade du Conseil constitutionnel
Source : © Hélène Duffuler-Vialle

Adresse

2 rue de Montpensier
PARIS

Ouvert au public : Oui

  • Identité
    • Localisation : France, Ile-de-France, Paris, Paris
    • Site internet : http://www.conseil-constitutionnel.fr/

    • Date de Construction : 1624
    • Particularités :

      En 1624, l’ancien hôtel de Fresnes ou de Rambouillet est acheté par le Cardinal de Richelieu. Il fait appel à l’architecte Lemercier pour construire le Palais-Cardinal, dont il fait don au roi Louis XIII avec réserve d’usufruit. La régente Anne d’Autriche et Louis XIV s’installent dans l’aile nord-est en 1643. Le bâtiment est alors appelé le « Palais-Royal ». Certains évènements de la Fronde s’y déroulent.

      Louis XIV quitte le Palais-Royal pour Le Louvre en 1661 et autorise son frère Philippe, duc d’Orléans, « Monsieur », à s’installer dans les lieux avec sa première épouse Henriette d’Angleterre, puis avec la princesse palatine. La mésalliance imposée par Louis XIV à son neveu, le duc de Chartres, à savoir épouser sa fille légitimée Françoise-Marie de Bourbon, « Mademoiselle de Blois », amène le roi à concéder en apanage le Palais-Royal à la famille d’Orléans. En 1715, lors de la régence du duc de Chartres, devenu duc d’Orléans, le Palais-Royal devient le lieu de nombreuses festivités. En 1754, Louis-Philippe d’Orléans charge l’architecte Constant d’Ivry d’une première campagne de construction. Suite à l’incendie de la salle d’opéra et d’une grande partie du bâtiment principal, le duc d’Orléans charge l'architecte d’une seconde campagne de construction. Une partie des travaux est à la charge de la ville de Paris, qui fait appel à l’architecte Moreau-Desproux. Louis-Philippe-Joseph d’Orléans s’engage en 1781 dans la spéculation immobilière, avec l’autorisation de Louis XVI. Il fait construire de nouveaux bâtiments par l’architecte Victor Louis.

      Les jardins du Palais-Royal et le Palais-Royal lui-même sont les théâtres de scènes historiques des prémices de la Révolution française, notamment la harangue de Camille Desmoulins en soutien de Necker deux jours avant la prise de la Bastille. Le 10 août 1792, jour de la chute de la royauté, Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, populaire du fait de ses prises de positions libérales par rapport à celles du roi, devient Philippe-Egalité et le Palais-Royal est baptisé « Palais-Egalité ». Philippe-Egalité est arrêté avec son fils dans ses appartements du Palais-Royal le 2 avril 1793 et sera guillotiné le 6 novembre, jour de la nationalisation du Palais-Egalité.

      Le 11 nivôse an VIII, Napoléon Bonaparte installe le Tribunat dans les lieux. Cette assemblée de la Constitution de l’an VIII délibère sur les projets de loi avant leur adoption. Le Tribunat est dissous par Napoléon qui le juge trop insubordonné en 1807. En 1814, lors de la Restauration, le Palais-Royal est rendu à la famille d’Orléans. La réhabilitation du Palais est confiée à l’architecte Fontaine, qui construit les terrasses qui encadrent la cour d'honneur, rénove la salle du Théâtre français, construit le pavillon de Valois et achève la fermeture de la cour d'honneur avec le pavillon et l'aile Montpensier. Les « Trois glorieuses » de la Révolution de juillet 1830 partent du Palais-Royal et portent sur le trône Louis-Philippe Ier. Lors de la Révolution de 1848, le Palais-Royal est pillé et les armes des Orléans sont détruites. Pierre-Prosper Chabrol est nommé architecte du Palais-Royal. Le prince Jérôme, frère de Napoléon Ier, s’y installe, ainsi que son fils le prince Napoléon. Les architectes Chabrol, père et fils, réaménagent le Palais-Royal. En 1870, le Palais-Royal est nationalisé. Il est incendié par les communards en 1871, ainsi que d’autres bâtiments emblématiques, notamment le Palais d’Orsay, qui abrite le Conseil d’Etat.

      Le gouvernement installe alors le Conseil d’Etat et le Tribunal des Conflits au Palais-Royal après d'importants aménagements réalisés par les architectes Chabrol.

      Parallèlement, la Cour des comptes s'installe dans l'aile Montpensier de 1875 à 1912, l'Institut international de coopération intellectuelle, ancêtre de l'UNESCO, réside dans l'aile entre 1933 et 1939. Après la seconde guerre mondiale, le Conseil économique – aujourd'hui Conseil économique, social et environnemental – s'y intalle. En juillet et août 1958, le Comité consultatif constitutionnel réside dans l'aile Montpensier. Le Conseil constitutionnel s'y installe, dès sa création, fin 1958.

      Cette juridiction a été instituée par la Constitution de la Ve République, en date du 4 octobre 1958. C'est une juridiction chargée du contrôle de conformité de la loi à la Constitution et du contrôle de la régularité de l'élection du Président de la Réublique. Elle est composée de neuf membres nommés pour neuf ans, renouvelé tous les trois ans par tiers, désignés par le Président de la République et le président du Sénat et de l'Assemblée nationale. La saisine du Conseil constitutionnel est obligatoire avant la promulgation des lois organiques et l'entrée en vigueur des règlements des assemblées parlementaires. La saisine est faculative avant la ratification ou l'aprobation d'un engagement international ou pour toute loi ordinaire à l'initiative du Président de la République, du Premier ministre,  du président de l'Assemblée nationale ou du Sénat) ou de 60 députés ou 60 sénateurs au moins. Depuis le 1er mars 2010, le Conseil constitutionnel, sur renvoi du Conseil d'État ou de la Cour de cassation, contrôle si une disposition législative déjà en application porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution.  Il s'agit de la procédure de question prioritaire de constitutionnalité (QPC), que le requèrant peut soulever. Les décisions s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. Elles ne sont susceptibles d'aucun recours.

    • Statut patrimonial : classé monument historique
    • Référence Mérimée (Monuments historiques)

    • Fonctions :
      • 4 octobre 1958 à en fonctionnement - Conseil constitutionnel

        • Ressort : National
  • Dates-clés
    • 1636 - Construction du Palais-Cardinal

      Richelieu fait appel à l'architecte Lemercier pour construire le Palais-Cardinal, dont il fait don au roi avec réserve d'usufruit. Le cardinal installe deux galeries de peinture: la "Petite Galerie" dans l'aile sud-ouest et la "Galerie des hommes illustres", dans l'aile nord-ouest, dont sont encore aujourd'hui conservés quelques tableaux de Philippe de Champaigne et de Simon Vouet. Il ne reste aujourd'hui de ce bâtiment que la galerie des proues, un mur orné de trophées. 

    • 14 janvier 1641 - Première représentation de Mirame devant Louis XIII, Anne d'Autriche et Richelieu. Inauguration du théâtre de la Grande Salle du Palais-Cardinal

      La construction de la Grande Salle fait partie du projet de politique culturelle de Richelieu. Mirame est une tragi-comédie de Jean Desmarets de Saint-Sorlin. Les machineries et l'éclairage étaient destinés à marquer les esprits. 

    • 11 février 1641 - Célébration du mariage de Claire-Clémence de Maillé avec Louis II de Bourbon-Condé, duc d'Enghien, le futur Grand Condé.

      Mariage de la nièce de Richelieu avec un prince de sang royal, qui, du fait de l'absence de descendance de Louis XIII et d'Anne d'Autriche à l'époque, peut prétendre à la succession du trône de France. Claire-Clémence de Maillé avait cinq ans lors de ses fiançailles et treize ans lors de son mariage. Louis de Bourbon-Condé est réticent à ce mariage, et doit céder à la pression de son père Henri II de Bourbon-Condé, qui souhaite se rapprocher de Richelieu. Le mariage est fécond (trois enfants: Henri-Jules de Bourbon, futur prince de Condé, Louis de Bourbon, futur duc de Bourbon, une fille morte à la naissance) mais malheureux d'après les chroniqueurs de l'époque. Lors de la Fronde, Claire-Clémence de Maillé tente d'organiser la révolte et de sauver son mari de la disgrâce mais doit s'exiler avec lui en 1651, avant leur retour en grâce en 1660. En 1671, elle est accusée d'adultère avec un valet et emprisonnée, sur demande de son mari, à Chateauroux. Après la mort du Grand Condé en 1686, leur fils, Henri-Jules de Bourbon-Condé, fait maintenir l'enfermement de sa mère. Elle reste en captivité vingt-trois ans, jusqu'à sa mort en 1694. 

    • 7 février 1643 - Installation d'Anne d'Autriche et de Louis XIV au Palais-Cardinal, qui devient le Palais-Royal

      Anne d'Autriche quitte le Louvre avec ses deux fils et s'installe au Palais-Cardinal.

    • 26 août 1648 - 28 août 1648 - Barricades autour du Palais-Royal pendant La Fronde

      Le Conseil d'en haut, composé de la reine régente Anne d'Autriche, du cardinal Mazarin, de Gaston de France, duc d'Orléans, du chancelier Pierre Séguier, de Charles de la Porte, duc de La Meilleraye..., décide de l'arrestation de trois parlementaires, principaux chefs de la Fronde, Henri Charton, René Potier de Blancmesnil et le très populaire Pierre Broussel, farouche opposant aux mesures fiscales. Le peuple s'insurge et monte des barricades (1260) autour du Palais-Royal. Mazarin est contraint de libérer les parlementaires. 

    • Nuit du 9 au 10 février 1651 - Le jeune Louis XIV est exhibé dans son lit au Palais-Royal pendant la nuit devant le peuple de Paris

      Alors que Mazarin s'est enfui à Saint-Germain, un second arrêt de bannisement est rendu par le Parlement. La régente Anne d'Autriche et Louis XIV sont retenus prisonniers au Palais-Royal. Pour faire taire les rumeurs de fuite, le jeune roi de douze ans est exhibé devant la foule pendant son sommeil.

    • 24 septembre 1652 - Manifestation contre la Fronde en faveur de Louis XIV

      Condé est isolé. Le peuple le soutient ainsi que le parlementaire Pierre Broussel, très populaire, mais les notables aspirent au retour au calme. L'armée royale se livre à des escarmouches avec l'armée de Condé. Les partisans de Condé désertent sa cause. L'évêque coadjuteur Gondi, frondeur, négocie avec la régente sa défection en échange d'un chapeau de cardinal. Un parti se forme pour réclamer le retour de l'ordre à Paris, ce qui pousse Broussel à démissioner de la municipalité. Cet évènement est suivi de la fuite de Condé et des derniers frondeurs. 

    • 1660 - Ouverture de la Grande Salle au public sur décision royale

      La Grande Salle de spectacle privée construite par Richelieu est ouverte au public sur décision de Louis XIV. 

    • 21 octobre 1661 - Louis XIV quitte le Palais-Royal pour le Louvre, le frère du roi, "Monsieur," Philipe de France, s'y installe avec son épouse Henriette d'Angleterre

      Le mariage politique de Monsieur, frère de Louis XIV, avec sa cousine germaine Henriette d'Angleterre, Stuart, par son père, Bourbon, par sa mère, est l'un des premiers actes politiques de Louis XIV. Le couple s'installe alors au Palais-Royal. 

    • 1662 - Installation de la troupe de Molière et de celle du théâtre italien dans le théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal

    • 1667 - Première exposition de l'Académie royale de peinture

    • 5 février 1669 - Première représentation autorisée du Tartuffe de Molière

      Le 12 mai 1664, au cours de la grande fête donnée au chateau de Versailles, "Plaisirs de l’Île enchantée", Molière présente à Louis XIV Le Tartuffe. La comédie fait alors trois actes et s'en prend aux "faux dévots". La Compagnie du Saint-Sacrement exige le retrait de la pièce. Le roi, cédant à la pression, accède à leur demande.

      La seconde version du Tartuffe est jouée l’été de 1667 au théâtre du Palais-Royal : Tartuffe y est nommé Panulphe, son habit, d’abord religieux en 1664, devient laïque mais reste austère et dévot. Le président de Lamoignon supprime à nouveau la pièce et l’archevêque de Paris interdit même de la lire. Il faut attendre 1669, après de nombreuses lectures et représentations privées, notamment chez Condé à Chantilly, pour que le 5 février Molière programme officiellement sa pièce au Théâtre du Palais-Royal où il connait par la suite une longue période de succès pour son Tartuffe en cinq actes.

    • novembre 1671 - Elisabeth-Charlotte de Bavière, fille de l'Electeur-Palatin, dite "la princesse palatine" s'installe au Palais-Royal

      Henriette d'Angleterre meurt à 26 ans, le 30 juin 1670. Bossuet dans son oraison funèbre lui rend hommage avec des phrases restées célèbres comme "Madame se meurt, Madame est morte". Monsieur se remarie un an plus tard avec Elisabeth-Charlotte de Bavière le 16 novembre 1671. Cette union diplomatique permet à la France de s'assurer la neutralité du Palatinat du Rhin dans le conflit qui l'oppose aux Habsbourgs. Protestante, la princesse palatine se convertit au catholicisme, condition de son mariage avec le frère du roi. Sa correspondance, très abondante, constitue un intéressant témoignage du "Grand Siècle". Elle réside peu au Palais-Royal, lui préférant le chateau de Saint-Cloud et ses appartements à Versailles.

    • 17 février 1673 - Malaise de Molière à la quatrième représentation du Malade Imaginaire

    • 1673 - Installation de la salle d'opéra de Lully dans le théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal

      A la mort de Molière, Lully renvoie sa troupe des locaux du théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal. Les comédiens s'installent alors à l'hôtel Guénégaud. Lully installe alors dans la Grande Salle la machinerie de Vigarani pour supporter les décors de ces futurs opéras. 

    • 1692 - Le Palais-Royal devient l'apanage de la famille d'Orléans

      Le roi impose à Philippe d'Orléans le mariage avec la fille qu'il a eue secrétement avec Madame de Montespan, légitimée seulement par son père le roi en 1681, Françoise-Marie de Bourbon, dite "Mademoiselle de Blois". Les raisons de ce mariage résultent des conséquences de la Fronde: abaisser les Grands et éteindre les prétentions de la branche cadette des Bourbons à la couronne. Le roi prépare ce mariage dès 1688, il obtient gain de cause en 1692 avec une dot de deux millions de livres, malgré l' opposition de la princesse palatine à cette mésalliance. Elle tourne le dos au roi et giffle publiquement son fils. En compensation de l'humiliation que représente ce mariage pour la famille d'Orléans, le roi fait également du Palais-Royal l'apanage de la branche cadette des Bourbons. A cette occasion, le roi achete divers terrains sur la rue de Richelieu ainsi que l’hôtel de Brion. Sur l’emplacement de ces acquisitions, Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi, élève une galerie décorée par Charles-Antoine Coypel, et représentant en quatorze tableaux les principaux sujets de l’Énéide. "Monsieur" fait orner en même temps cette superbe résidence et ajoute un grand appartement dans l’aile du côté de la rue de Richelieu

    • 9 juin 1701 - Installation de Philippe d'Orléans, duc de Chartres au Palais-Royal

      Au décès de son père Philippe de France, Philippe d'Orléans, duc de Chartres, s'installe au Palais-Royal.

    • 1er septembre 1715 - Philippe d'Orléans devient régent, le siège de la régence est au Palais-Royal

      A la mort de Louis XIV, Philippe d'Orléans, devient régent du royaume. Après la période d'austérité de la fin du règne de Louis XIV, la Régence est la période du luxe et des plaisirs. Le Palais-Royal donne des fêtes somptueuses. Le régent fait appel à de nombreux architectes et artistes tels qu' Oppenord, Coypel, Desaigles et Bourdet pour magnifier le bâtiment. Il installe de petits appartements au Sud pour recevoir ses maîtresses et des courtisans libertins appelés "les roués" car passibles du supplice de la roue.

    • 17 juillet 1720 - Emeutes au Palais-Royal faisant huit morts lors du krasch de 1720 et de l'échec du système Law

      L'écossais John Law avait inventé un système financier inédit: la création de billets de banque en remplacement de la monnaie, trop encombrante. Ce système facilitait les échanges commerciaux et permettait la spéculation. Condamné à mort en Angleterre suite à une affaire de duel, il se réfugie en France où il rencontre des personnes influentes comme le Prince de Conti. Il gagne l'Italie où il fait fortune grâce au jeu. Il s'installe à Paris en 1714 où il achète un hôtel particulier. La France est alors au bord de la faillite et Law propose de nouveau ses services au Roi. Le Régent l'autorise à créer une Banque générale en 1716, qui devient banque royale en 1718. La banque émet des billets en échange d'or qu'elle prête à l'Etat afin d'éponger ses dettes. L'opération est un succès mais reste fragile du fait des éventuels remboursements anticipés des billets. Law crée également la Compagnie d'Occident qui regroupe celles du Sénégal, de la Chine et des Indes Orientales. Cette compagnie obtient le monopole du commerce avec la Louisiane pour vingt-cinq ans. Il met en place un système de titres aux porteurs négociables. En 1719, il achète la Compagnie du Mississipi et avec la Compagnie d'Occident, elles deviennent la Compagnie perpétuelle des Indes qui bénéficie du monopole d'émission de la monnaie pour neuf ans. La rumeur de mines d'or au Mississipi fait grimper le cours des actions et entraîne la spéculation et l'inflation. Affolés, les investisseurs vendent leurs actions et le cours de l'action chute brutalement: c'est le krasch. Malgré des mesures prises pour tenter d'enrayer la faillite, la spéculation se poursuit, encouragée par le duc de Bourbon, le prince de Conti et les spéculateurs privés. En mars 1720 la banqueroute est inévitable, les grands du royaume viennent en personne récupérer leur argent, ce qui affole les actionnaires. Le peuple se révolte, les commerçants ferment leurs boutiques, des écrits circulent dénonçant Law. Le Régent le fait arrêter et nomme une commission chargée de vérifier la régularité su système. Aucune fraude n'est relevée. Law est blanchi et reprend sa place au conseil de régence. Il tente de réguler le système en faisant brûler les anciens billets et en rééditant de nouveaux billets. Le peuple, rejoint par le Parlement de Paris, se révolte à nouveau. L'émeute fait huit morts et quelques jours après le Parlement est exilé à Pontoise. Des tentatives infuctueuses de redressement du système poursseront Law à la démission en décembre 1720. 

    • 1723 - Installation de Louis d'Orléans au Palais-Royal, héritier de Philippe d'Orléans

      Le Palais-Royal est un lieu moins vivant que lors de son occupation par le Régent. Louis d'Orléans fait l’acquisition d’une maison appartenant à l’abbé de Francière, pour en étendre les dépendances du côté du passage de l’Opéra, que l’on appelait alors Cour aux ris ou Court-Orry. Les seuls aménagements réalisés par l'apanagiste portent sur les jardins, restaurés par Claude Desgots, petit-neuveu d'André Le Nôtre, ouverts au public. Le lieu étant fermé à la police royale, par le privilège dont bénéficie la famille d'Orléans, des activités illicites s'y déroulent (prostitution, agitation politique, spéculation...). 

    • 1741 - Louis d'Orléans abandonne le Palais-Royal à son fils Louis-Philippe d'Orléans

      Louis d'Orléans y réside très peu et abandonne le Palais à son fils, qui en devient officiellement l'usufruitier au décès de son père en 1752.

    • 1754 - Première campagne de construction de Constant d'Ivry

      Constant d'Ivry fait constuire les appartements de Louise-Henriette Bourbon, duchesse d'Orléans. Il reste de l'époque deux salles: l'ancienne salle à manger, qui abrite aujourd'hui le Tribunal des conflits, et une autre salle avec de grandes fenêtres style Louis XV éclairent la pièce. Constant d'Ivry a réalisé un plafond en arabesque. Les vantaux des portes sont de style rocaille. C'est l'actuel salle de la section des finances du Conseil d'Etat. 

    • juillet 1757 - Lecture par Henriette de Bourbon-Conti du bulletin de la bataille d'Hastenbeck, gagnée par le Maréchal d'Estrées contre le duc de Cumberland, sous les acclamations de la foule depuis la galerie du Palais-Royal

      Cette victoire intervient dans le cadre de la Guerre de Sept-Ans entre l'Armée royale de Louis XV et la Prusse, l'Angleterre et le Hanovre. Vaincu, William, duc de Cumberland, fils du Roi d'Angleterre, négocie avec les français, la paix éphémère de Kloster-Zeven.

    • juillet 1757 - Lecture par Henriette de Bourbon-Conti du bulletin de la bataille d'Hastenbeck, gagnée par le Maréchal d'Estrées contre le duc de Cumberland, sous les acclamations de la foule depuis la galerie du Palais-Royal

      Cette victoire intervient dans le cadre de la Guerre de Sept-Ans entre l'Armée royale de Louis XV et la Prusse, l'Angleterre et le Hanovre. Vaincu, William, duc de Cumberland, fils du Roi d'Angleterre, négocie avec les français, la paix éphémère de Kloster-Zeven.

    • juillet 1757 - Lecture par Henriette de Bourbon-Conti du bulletin de la bataille d'Hastenbeck, gagnée par le Maréchal d'Estrées contre le duc de Cumberland, sous les acclamations de la foule depuis la galerie du Palais-Royal

      Cette victoire intervient dans le cadre de la Guerre de Sept-Ans entre l'Armée royale de Louis XV et la Prusse, l'Angleterre et le Hanovre. Vaincu, William, duc de Cumberland, fils du Roi d'Angleterre, négocie avec les français, la paix éphémère de Kloster-Zeven.

    • 6 avril 1763 - Incendie de la salle de l'opéra et d'une grande partie du bâtiment principal

      La ville de Paris était titulaire du privilège d'opéra, cédé en 1749 par Louis d'Orléans. Louis-Philippe d'Orléans exige du prévôt des marchands et des échevins, qu'ils fassent reconstruire aux frais de la ville la salle et tous les bâtiments qui dépendaient de leur administration. Le bâtiment central et les deux ailes de l'avant cour datant de Richelieu sont rasées. En même temps, Louis-Philippe d'Orléans achète cinq maisons, la ville en acquiert trois autres afin que la nouvelle salle soit construite du même côté du palais mais dans une autre aile que l'ancienne. La ville charge alors son architecte Moreau-Desproux de reconstruire la salle de spectacle et les façades de la première cour (La façade, et la colonnade entourée de deux ensembles d'arcades grillées qui ferme la cour de l'horloge du côté de la place du Palais-Royal est encore visible aujourd'hui). Louis-Philippe d'Orléans fait appel son propre architecte, Constant d'Ivry, pour construire le bâtiment central actuel, la façade nord sur la cour d'honneur, le grand escalier, en remplacement de celui de Lemercier et la triple voute de la Cour de l'horloge qui conduit à la Cour d'honneur, encore visible aujourd'hui. Le manque de cohérence architecturale fut souligné par certains contemporains. 

    • 1765 - Construction du hall d'honneur par Constant d'Ivry

    • 1776 - Louis-Philippe-Joseph d'Orléans s'installe au Palais-Royal

      Le duc d'Orléans, Louis-Philippe, cesse d'habiter le Palais-Royal à la date de son mariage morganatique avec sa maîtresse Madame de Montesson, et laisse son fils Louis-Philippe Joseph l'occuper. Cette situation est officialisée en 1780. 

    • juin 1781 - Autorisation donnée par Louis XVI à Louis-Philippe-Joseph d'Orléans de construire de nouveaux bâtiments

      Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, très endetté, s'est engagé sur la voie de la spéculation immobilière. Il veut construire et louer les rez-de-chaussée des bâtiments à des boutiquiers. Les bâtiments ouvriraient sur de nouvelles rues. Il obtient l’autorisation de son cousin Louis XVI en juin 1781. Les soixante-douze propriétaires des maisons qui avaient vue sur le jardin de Palais-Royal tentent de se mobiliser contre ce projet sans succès. Louis-Philippe-Joseph d'Orléans choisit l'architecte Victor-Louis, qui aligne 180 arcades séparées par des pilastres corinthiens et éclairées par 188 réverbères suspendus sous le cintre des arcades. Chaque maison comprend un rez-de-chaussée et un entresol donnant en retrait sur la galerie, un étage noble, un second plus réduit. Le troisième étage et les combles destinés aux domestiques sont à demi cachés par une balustrade supportant des vases. Les bâtiments ouvrent sur de nouvelles rues: les rues de Montpensier, de Beaujolais et de Valois, des noms des fils du duc Louis-Philippe-Joseph d'Orléans. Victor-Louis fait bâtir au nord de la galerie Montpensier une petite salle de spectacle, destinée aux marionnettes d’un des fils du duc, qui allait devenir le futur théâtre Montansier puis théâtre du Palais-Royal.

    • 20h30 - 20 juin 1781 - Incendie de la salle d'opéra reconstruite

      L'incendie débute sans doute par l'embrasement des décors, après une représentation d'Orphée de Gluck, jouée depuis 1774. Vingt et une personnes meurent dans les flammes. Cette scène est immortalisée par certains témoins directs de l'incendie: le peintre Hubert Robert et Pierre-Louis de Jullian. Louis-Philippe Joseph d'Orléans tente, sans succès, de faire reconstruire la salle d'opéra par la Ville de Paris. 

    • 1784 - Autorisation donnée par Louis XVI à Louis-Philippe Joseph d'Orléans de vendre une partie des nouveaux bâtiments du Palais-Royal

      Le Palais-Royal a été concédé en apanage à la famille d'Orléans, c'est-à-dire qu'en principe les propriétés appartiennent toujours à la couronne. Aussi Louis-Philippe Joseph d'Orléans ne peut juridiquement pas réaliser des ventes en pleine propriété relatives au Palais-Royal. Les travaux qu'il a fait réaliser par Victor Louis sont considérables. Le Palais-Royal est devenu le centre commercial de la capitale avec ses 180 boutiques, ses cafés et son jardin. Par contre l'opération s'avére moins rentable que prévue. Le duc demande alors au roi l'autorisation de vendre une partie des nouveaux bâtiments, théoriquement inaliénables, ce que le roi accepte.  

    • 1785 - Construction du camp des Tartares

      Manquant de ressources, Louis-Philippe Joseph d'Orléans fait élever des boutiques en bois décorées en trompe-l'oeil louées à des marchands. Provisoire, la Galerie de bois s’apparente à un hangar de planches, de 2250 m2. Elle est composée de deux galeries bordées de quatre rangées de boutiques, qui en font l’ancêtre des passages couverts. Elle n’est pas éclairée par une verrière mais par des fenêtres ouvertes sous le débord de la toiture, ce qui permet un éclairage semi-zénithal. Ce lieu fait l'objet de critiques pour ses multiples commerces. Il est surnommé le “Camp des Tartares”. 

    • 1786 - Début des travaux de construction de la Comédie-Française par Victor-Louis

      Louis-Philippe Joseph d'Orléans, persuadé de la nécessité d’une salle de spectacle dans l’enceinte de son palais, fait appel à Victor Louis pour construire l’actuelle Comédie-Française à l’angle sud-ouest de son terrain.

    • 1787 - Construction du Cirque du Palais-Royal par Victor Louis

      Débordant d’idées pour attirer le public, Louis-Philippe Joseph d'Orléans fait aussi construire en 1787 le Cirque du Palais-Royal au centre du jardin pour organiser des courses de chevaux. Victor Louis réalise un édifice de 72 colonnes ioniques, de 100 m de long sur 16,50 m de large, en partie enterré (4,30 m) pour ne pas obstruer la vue sur les galeries. Quarante boutiques sont souterraines. Le monument enthousiasme les contemporains. Mais les problèmes financiers obligent le duc à le louer. On y installe un salon de thé et un orchestre.

    • 30 juin 1789 - Promenade de triomphe des Gardes françaises dans le jardin du Palais-Royal

      Des soldats du régiment des Gardes françaises, régiment d'infanterie de la Maison du roi, avaient refusé de "tourner leurs armes contre le peuple".  Ils avaient alors été arrêtés. Libérés, ils sont promenés en triomphe dans les jardins du Palais-Royal et dans Paris. 

    • 8 juillet 1789 - Massacre par la foule d'un espion de la police réel ou supposé

    • 12 juillet 1789 - Camille Desmoulins harangue la foule dans le jardin du Palais-Royal en soutien de Necker

      À l’ouverture des États généraux de 1789, le discours de Necker, centré sur les questions financières alors que les députés n’ont en tête que la question du vote, est mal accueilli. Necker refuse d’assister à la séance royale du 23 juin 1789 dans laquelle Louis XVI fixe les limites des concessions qu’il est prêt à accorder aux députés du tiers état. Le roi congédie Necker le 11 juillet 1789 à cause de sa « condescendance extrême » à l’égard des États généraux. Camille Desmoulins appelle alors le peuple à l'insurrection dans le jardin du Palais-Royal, avec comme signe de ralliement les feuilles de ce même jardin. Les bustes de Necker et de Louis-Philippe Joseph d'Orléans, très populaire du fait de ses prises de position libérale par rapport au roi, sont acclamés. La cavalerie charge alors la foule. Cet épisode est à l'origine de la prise de la Bastille deux jours plus tard. 

    • 22 juillet 1789 - La tête de Joseph François Foullon est promenée sur une pique dans le jardin du Palais-Royal

      Joseph-François Foullon, "Foulon de Doué", est nommé surintendant des finances à la place de Necker, qui était très populaire, le 12 juillet 1789. Foulon de Doué est violemment hostile aux idées libérales de Louis-Joseph d'Orléans. Des rumeurs populaires l'accusent d'avoir prononcé le propos "Si le peuple n'a pas de grain, qu'il mange du foin". En danger, il quitte Paris mais est arrêté le 21 juillet à Viry-Châtillon. Il est une des premières victimes de la Révolution française, à presque soixante-quinze ans: il fait la route jusqu'à Paris pieds-nus avec du foin dans la bouche. Il est pendu à un reverbère. Comme la corde cède, on le décapite. Sa tête est promenée dans les jardins du Palais-Royal. 

    • 1790 - Fin des travaux de construction de la Comédie-Française

    • mai 1790 - Inauguration du club de 1789 ou Société patriotique de 1789

      Ce club de la Révolution française réunit les modérés du club des jacobins. Le club est inauguré lors d'un banquet organisé au Palais-Royal. Bailly, La Fayette, le duc de La Rochefoucauld, Le Chapelier, Mirabeau, Sieyès, Talleyrand et Condorcet en sont membres.

    • 4 mai 1791 - L’effigie du pape est brûlée dans les jardins du Palais-Royal

      Le pape Pie VI condamne la Constitution civile du clergé le 10 mars 1791. Il appelle les membres du Clergé à ne pas prêter le serment d'être fidèles à la Nation et à la Loi et de maintenir la Constitution et demande à ceux qui auraient déjà prêté serment de se rétracter. Les élections épiscopales et paroissiales sont déclarées nulles et les consécrations d'évêques sacrilèges. Cette position crée un schisme au sein de l'Eglise de France entre les prêtres constitutionnels, "les intrus", et les prêtres insermentés, "les réfractaires". En réaction, le peuple parisien brûle l'effigie du pape dans les jardins du Palais-Royal. 

    • 10 août 1792 - Le Palais-Royal devient le Palais-Egalité

      Ce jour est le symbole de la chute de la royauté, Louis-Philippe Joseph d'Orléans devient Philippe-Egalité. Le Palais-Royal prend le nom de "Palais-Egalité". 

    • 20 janvier 1793 - Lepeletier de Saint-Fargeau est assassiné au n° 114-118 de la galerie de Valois du Palais-Royal

      Louis-Michel Lepeletier, marquis de Saint-Fargeau, figure de la Révolution, est assassiné par un ancien garde de Louis XVI, Philippe-Nicolas Marie de Paris, le jour où, après avoir hésité, il a voté en faveur de la condamnation à mort du roi. Le soir même, alors qu'il dîne au restaurant de Février, au Palais-Royal, il est interpelé par le garde « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », Le Peletier de Saint-Fargeau aurait alors répondu « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? », l'homme l'aurait alors poignardé en lui disant : « Tiens, voilà pour ta récompense ». La récupération politique de sa mort inaugure le "culte des héros révolutionnaires tombés pour l'exemple", qui sera poussé à son paroxysme quelques mois plus tard avec Marat. 

    • 2 avril 1793 - Arrestation de Philippe-Egalité et de son fils Louis-Philippe d'Orléans dans leurs appartements du Palais-Royal

      Le fils ainé de Philippe-Egalité, le duc de Chartres, suit le général Charles-François Dumouriez dans sa conspiration pour rétablir une monarchie constitutionnelle. L'ensemble de la famille des Bourbons devient alors suspect aux yeux des Montagnards. Ils sont arrêtés et éloignés de Paris, incarcérés au fort Saint-Jean à Marseille. Philippe-Egalité est ramené à Paris et emprisonné à la conciergerie le 2 novembre 1793. Défendu par Voidel devant le tribunal révolutionnaire présidé par Herman, il est condamné à mort et guillotiné le 6 novembre 1793.

    • 2 juin 1793 - Dernier retranchement des sections armées favorables aux Girondins

      L'insurrection du 2 juin, préparée par Jean-Paul Marat, s'appuie sur les sections parisiennes de sans-culottes et de la garde nationale. Elles encerclent l'assemblée pour réclamer la destitution et l'arrestation des girondins. Comme des députés sortent pour enjoindre aux soldats de rentrer dans leurs sections, le sans-culotte Hanriot, à la tête de la garde nationale, menace de faire tirer les canonniers. Des échauffourées avec les sections armées favorables aux girondins éclatent. Dans ce contexte, les députés votent l'arrestation de 29 d'entre eux. La plupart seront guillotinés. 

    • 6 novembre 1793 - Nationalisation du Palais-Egalité et exécution de Philippe-Egalité

      La cour d'honneur du Palais est concédée par morceaux à des restaurateurs et à des tenanciers.

    • 1794 - Le Palais-Egalité devient un foyer d'opposition à la Convention

    • 5 octobre 1795 - Prise d'assaut du Palais-Royal lors de l'insurrection du 13 vendémiaire

      Les troupes de la Convention prennent d'assaut le Palais-Royal en pleine nuit lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV. Cette insurection a été fomentée à la suite du vote des décrets des "deux tiers" qui permet le maintien d'une majorité républicaine au sein des Conseils, ce qui exclut la possibilité du rétablissement de la monarchie par la voie légale. L'insurrection entend imposer à la Convention thermidorienne de révoquer les décrets. Paul Barrat, avec cinq généraux jacobins dont Napoléon Bonaparte, mène les troupes de la Convention. 

    • 27 février 1798 - Discours gouvernemental de Benjamin Constant

      Le Cercle constitutionnel du Palais-Egalité, "le club de Salm", dirigé et animé par Madame de Staël, s' installe au Palais-Egalité en 1798. Ces républicains modérés soutiennent la candidature de Benjamin Constant au gouvernement. Cette candidature ne sera pas agréée par le gouvernement.

    • 1798 - Destruction du Cirque du Palais-Royal par un incendie

    • 1798 - Destruction du Cirque du Palais-Royal par un incendie

    • 11 nivôse an VIII - Installation par Napoléon Bonaparte du Tribunat dans le bâtiment

      Avec le Conseil d'État, le Corps législatif et le Sénat conservateur, le Tribunat est la quatrième assemblée instituée par la Constitution de l'an VIII, sous le Consulat. Elle s'installe officiellement au Palais-Royal le 11 nivôse an VIII, en même temps que le Corps législatif. Le Tribunat délibère sur les projets de loi avant leur adoption par le Corps législatif. Après un débat avec des orateurs du gouvernement (conseillers d'État), cette chambre propose l'adoption ou le rejet du texte, sans possibilité de l'amender, seul le gouvernement pouvant le modifier ou le retirer. Le Tribunat désigne alors trois orateurs qui défendent la position de l'institution devant le Corps législatif. En outre, le Tribunat peut émettre un vœu sur les lois faites ou à faire, sur les abus à corriger, sur les améliorations à entreprendre dans toutes les parties de l'administration publique. Parmi les membres du Tribunat on trouve Pierre Daunou, Benjamin Constant et Jean Bérenger. 

    • 1807 - Dissolution du Tribunat

      Le tribunat entre rapidement en opposition avec le régime que Napoléon Bonaparte, alors premier Consul, tente d'imposer. Cette institution est épurée en 1802, après l'opposition au projet de Code civil, puis supprimée en 1807.

    • 7 octobre 1807 - Installation de la Bourse de Paris au Palais-Royal

      Cette institution, créée par un arrêt du Conseil d'Etat du roi le 24 septembre 1724, a d'abord occupé l'hôtel de Nevers jusqu'en 1789, puis le Palais Mazarin, le Palais du Louvre et l'Eglise des Petits-Pères avant de s'installer au Palais-Royal, dans la galerie dite "de Virginie", sous la salle du Tribunat.

    • 1814 - Restitution du Palais-Royal à Louis-Philippe d'Orléans, fils de Philippe-Egalité, futur roi

      La réhabilitation du Palais est confiée à Fontaine, architecte de Napoléon. Les travaux durent dix-huit ans. Les amènagements intérieurs sont importants (appartements prestigieux pour le duc et ses huit enfants et appartements pour le personnel de la Cour), ainsi que les aménagements extérieurs (construction de la galerie de Nemours, actuelle place Colette, du péristyle et du pavillon Montpensier, du pavillon de Valois et de la galerie d'Orléans, la plus large et la plus lumineuse galerie commerciale de l'époque)

    • 23 mars 1818 - La Bourse de Paris quitte le Palais-Royal

      La Bourse de Paris s'installe dans un hangar situé sur le terrain de l'ex-couvent des Filles-Saint-Thomas, avant de rejoindre en 1826 le Palais Brongniart, dont la première pierre avait été posée par Napoléon Ier en 1808. Ce bâtiment avait été conçu par Alexandre-Théodore Brongniart pour accueillir la Bourse de Paris, projet qui mettra dix-huit ans à se concrétiser. La Bourse restera alors jusqu'en 1998 dans ce palais avant de disparaitre dans sa fusion avec Euronext, dont le siège se situe dans la banlieue londonienne. 

    • 1820 - Réalisation du salon des trophées et réaménagement du bâtiment

      L'ensemble des appartements appartenant à l'origine à Louise-Henriette de Bourbon, duchesse d'Orléans, a été refait en 1820, à l'exception de l'actuelle salle de la section des finances du Conseil d'Etat, dont seuls la rosace et le lustre ont été réalisés par Fontaine. L'architecte réalise notamment le "salon des trophées", appelée ainsi en raison des bas-reliefs de stuc représentant des trophées d'armes antiques. C'est l'actuelle salle René Cassin du Conseil d'Etat.

    • Nuit du 28 au 29 octobre 1827 - Incendie du Camp des Tartares

    • fin 1827 - Début des travaux de construction de la galerie d'Orléans, en remplacement du Camp des Tartares

    • 1829 - Fin des travaux de la galerie d'Orléans

      Cette galerie présente côté cour et côté jardin des colonnes doriques supportant une plate-bande horizontale, formant ainsi deux promenades couvertes. La partie centrale est occupée par une verrière de 70 m de long pour 8,50 m de large. Les quarante nouvelles boutiques ont une vitrine sur le passage et une ouvrant sur l'extérieur. C’est la plus large et la plus lumineuse des galeries commerciales de l’époque.

    • 21 mai 1830 - Bal donné en l'honneur du roi de Naples, en présence de Charles X, par Louis-Philippe d'Orléans

      Le récit de cette soirée est relaté dans les Mémoires d'Alexandre Dumas. Louis-Philippe reçoit à Paris son beau-frère et sa belle-sœur, le roi François des Deux-Siciles et la reine Marie-Isabelle, et donne en leur honneur une fête somptueuse où Charles X paraît. Après son départ, le peuple occupe les jardins. Louis-Philippe, au balcon, est acclamé par la foule qui hue le roi et le prince de Polignac, dont le ministère imposé par le roi a rempacé en 1829 celui du libéral vicomte de Martignac, tête de file de l'opposition victorieuse aux élections de 1827. La manifestation dégénère, et un début d’émeute se profile, dont la cour tient Louis-Philippe pour responsable. Le jeune comte de Salvandy prononce à l'occasion de cette fête la célèbre phrase : « Voilà, Monseigneur, une fête toute napolitaine : nous dansons sur un volcan ! ».

    • 26 juillet 1830 - 31 juillet 1830 - Les "Trois glorieuses" de la Révolution de juillet depuis le Palais-Royal

      Dans un contexte de troubles gouvernementaux, parlementaires et populaires, après une dissolution de la Chambre des députés, suivie d'une éclatante victoire de l'opposition, Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830 qui prévoient, entre autres, une nouvelle dissolution de la Chambre des députés et la suspension de la liberté de la presse. Ces ordonnances sont préparées en secret et sont publiées dans la matinée du 26 juillet. Ces manoeuvres suscitent une vague de réunions et de protestations dans les rangs de l'opposition et des journalistes. Des attroupements se forment au Palais-Royal et dans d'autres lieux emblématiques parisiens (place du Carroussel, place Vendôme) à l'initiative de la Conspiration Lafayette, dite "Association Janvier" ou "Association des patriotes", société paramilitaire secrète d'étudiants et d'ouvriers en vue de la préparation de la Révolution. Le lendemain, les premiers groupes d'émeutiers se heurtent à la  police et à la gendarmerie dans les environs du Palais-Royal. Les premières baricades sont dressées et les insurgés s'emparent d'armes dans la boutique de l'arquebusier Le Page, rue de Richelieu, à proximité du Palais-Royal. On compte les premiers morts en début de soirée. Le 28 juillet, Jacques Laffite, député libéral, qui depuis quelques années envisageait le remplacement de la branche ainée des Bourbons par sa branche cadette, prend contact au Palais-Royal avec le secrétaire des commandements du duc d'Orléans, Oudard. Les députés et les journalistes s'organisent alors pour récupérer la révolution populaire, sans accepter le compromis de Charles X (son abdication au profit de son petit-fils le duc de Bordeaux) ni de basculement républicain. Benjamin Constant propose aux députés d'inviter le duc d'Orléans à exercer les fonctions de lieutenant général du royaume dans un premier temps. Douze députés se rendent au Palais-Royal pour notifier la décision à Louis-Philippe d'Orléans, qui se trouve à Neuilly. Le 31 juillet, Louis-Philippe rejoint le Palais-Royal où après des tergiversations politiques il accepte la lieutenance générale. 

    • 9 août 1830 - Louis-Philippe Ier, roi des français, proclamé par la Chambre des députés, début de la "Monarchie de juillet"

    • 1831 - Fin des travaux de Fontaine et Percier

      En 1830-1831, Fontaine, avec l'aide de Percier, construit les terrasses qui encadrent la cour d'honneur, rénove la salle du Théâtre français, construit le pavillon de Valois et achève la fermeture de la cour d'honneur avec le pavillon et l'aile Montpensier. Louis-Philippe Ier n'en profitera pas, vu qu'il s'est installé aux Tuileries. 

    • 1831 - 1848 - Installation d'une galerie de tableaux de l'histoire du Palais-Royal

      Cette galerie va de l'actuelle salle Napoléon jusqu'à la rue Saint-Honoré et abrite les tableaux de l'histoire du Palais-Royal, commandés par Louis Philippe, à l'image de la galerie de l'histoire de France au Chateau de Versailles. La galerie sert également de salle de bal et de théâtre.  Les tableaux seront détruits lors de la Révolution de 1848. Il ne reste aujourd'hui que le tableau de Merry-Joseph Blondel installé actuellement dans la salle des pas perdus. 

    • 1836 - Fermeture des maisons de jeu du Palais-Royal

      La loi sur les loteries du 21 mai 1836 ferme les quatre maisons de jeu du Palais-Royal. Ce dernier perd alors son statut de "lieu à la mode" au profit des Grands boulevards.

    • 1848 - Pillage du palais-Royal

      Lors de la Révolution de 1848, qui renverse Louis-Philippe, le Palais-Royal est pillé, les intérieurs sont saccagés et les armes des Orléans sont retirées du fronton de la façade. 

    • 1848 - Napoléon III attribue des appartements, dont la salle Napoléon, à Cambacérès, grand maître des cérémonies

    • 1849 - Pierre-Prosper Chabrol est nommé architecte du Palais-Royal

    • 1850 - 1852 - Installation provisoire du "Salon annuel des Arts" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

    • 1852 - Usage à titre personnel du Palais-Royal par le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte

      L'empereur Napoléon III met à la disposition du dernier frère vivant de Napoléon Ier le Palais-Royal.  Il y résidera jusqu'à sa mort en 1860.

    • 1858 - Installation au Palais-Royal du ministère de l'Algérie et des colonies dans la salle Napoléon

      L'empereur des français Napoléon III crée ce ministère, formé par la réunion de la direction des affaires de l'Algérie, au sein du ministère de la Guerre, et de la Direction des colonies, au sein du ministère de la Marine. Les fonctions de gouverneur général de l'Algérie sont supprimées et ses attributions sont confiées au prince Napoléon, fils de Jérôme Napoléon Bonaparte, cousin germain de l'empereur. Il démissionne en 1859. Le ministère déménage dans l'hôtel de Beauvau, rue des Saussaies. En 1860, le ministère est supprimé et les deux directions retournent dans leur ministère d'origine respectif. La salle Napoléon est marquée par le passage de ce ministère en ses murs. En effet on trouve sur le plafond des instruments et symboles évoquant la colonisation et ses "bienfaits": l’agriculture (céréales, fleurs), la navigation et les sciences (longue-vue, compas, boussole, noms de savants), le commerce et l’industrie, les beaux-arts (instruments de musique, palette, outils, livre au nom d’Ovide). Dans les coins des carrés, on trouve des figures féminines qui représentent les principaux continents : Asie (Orient), Amérique, Afrique et Europe.

    • 1859 - La salle Napoléon devient une salle à manger

    • 1860 - Le prince Napoléon, dit "Plon-plon", bénéficie de l'usage du Palais-Royal

      Avant cette date, il habitait déjà le Palais-Royal, dans l'aile de Nemours. Après la mort de son père, il s'installe dans l'aile de Valois et laisse à son épouse l'aile de Nemours. Il a épousé Marie-Clotilde de Savoie, fille de Victor-Emmanuel II d'Italie en 1859 pour des raisons politiques, le rapprochement de la maison de Savoie et de la maison Bonaparte. Le prince Napoléon représente la mouvance de gauche de la famille impériale avec ses idées anticléricales affichées et ses positions démocratiques. Il reçoit au Palais-Royal les libéraux de l'époque: Sainte-Beuve, Flaubert...Il tombera en disgrâce en 1865. Il fait appel à l'architecte Prosper Chabrol pour refaire l'intérieur de l'aile de Valois, du bâtiment central où l'architecte aménage notamment l'ancienne salle du trône de Louis-Philippe en "Salon de la fontaine" (ainsi nommé en raison de la fontaine, actuellement disparue, que l'architecte y installa), à l'emplacement de l'actuelle salle de la section intérieure du Conseil d'Etat. L'architecte réalise pour la pieuse princesse Marie-Clothilde une chapelle néo-gothique, visible encore aujourd'hui. Les peintures sont réalisées par le peintre Alexandre Denuelle.

    • 1870 - Nationalisation du Palais-Royal

      Avec l'avènement de la IIIRépublique, le Palais-Royal devient un bien du domaine public de l'Etat.

    • Nuit du 23 au 24 mai 1871 - Incendie du Palais-Royal par les communards

      La commune donne l'ordre d'incendier le Palais-Royal. Trois foyers sont allumés mais les habitants du quartier et les ouvriers de la Banque de France parviennent à maitriser l'incendie au petit matin. L'aile droite est endommagée ainsi que les étages du corps principal.

    • été 1871 - Décision du gouvernement d'installer le Conseil d'Etat au Palais-Royal

      Le Conseil d'Etat était installé au Palais d'Orsay, dont les locaux avaient brûlé pendant la Commune. Le gouvernement décide alors de l'installer au Palais-Royal. A cette fin, le bâtiment central et les deux ailes de la Cour de l'horloge lui sont attribués, ainsi qu'une partie de l'aile Valois et la salle Napoléon, dans l'aile Montpensier. Les travaux d'aménagement sont confiés aux architectes Chabrol père et fils

    • 1875 - Installation du Conseil d'Etat au Palais-Royal

    • 1875 - Installation provisoire de la Cour des comptes dans l'aile Montpensier

      La Cour des comptes a été créée par la loi du 16 septembre 1807. Elle siège initialement au Palais d'Orsay. Après l'incendie de ce dernier par les Communards, la Cour des comptes s'installe temporairement dans l'aile Montpensier du Palais-Royal.

    • 1912 - Déménagement de la Cour des comptes

      La Cour des comptes quitte l'aile Montpensier du Palais-Royal pour s'installer rue Cambon, dans un bâtiment construit par Constant Moyaux, à l'emplacement du couvent de l'Assomption. 

    • 6 octobre 1924 - Achat de l'hôtel de Fresnes, ancien hôtel de Rambouillet par Richelieu à Anne de Beauvilliers

      L'hôtel de Fresnes ou de Rambouillet, appartient aux sieurs d'Angennes, seigneurs de Rambouillet, puis à partir de 1606 au sieur Forget, seigneur de Fresnes. Sa veuve Anne de Beauvilliers le vend au cardinal de Richelieu le 6 octobre 1624.

    • 1933 - L'Institut International de Coopération Intellectuelle s'installe dans l'aile Montpensier du Palais-Royal

      A l'initiative du gouvernement français, l'Institut Internationale de Coopération Intellectuelle (IICI) est créé auprès de la Société des Nations en 1924. Il est juridiquement l'organe exécutif de la Commission Internationale de Coopération Intellectuelle, organe de la SDN chargé de la coordination des travaux et des relations scientifiques. Inauguré le 16 janvier 1926, l'IICI s'installe dans l'aile Montpensier du Palais-Royal en 1933.

    • 1939 - Déménagement de l'Institut International de Coopération Intellectuelle

      L'IICI quitte le Palais-Royal. Pendant la seconde guerre mondiale ses activités sont arrêtées pour ne reprendre que brièvement de 1945 à 1946, avant de léguer ses archives à l'UNESCO.

    • 1946 - Installation du Conseil économique dans l'aile Montpensier du Palais-Royal

      Créée en 1925, cette institution est suppimée par le Régime de Vichy. La Constitution de la IVRépublique la réinstaure pour examiner les projets et propositions de lois de sa compétence en 1946. Le Conseil économique s'installe alors dans l'aile Montpeniser du Palais-Royal.

    • 1958 - Déménagement du Conseil économique, devenu "Conseil Economique et Social"

      La Constitution de la Ve République rebaptise le Conseil économique en "Conseil Economique et Social". L'institution quitte l'aile Montpensier du Palais-Royal pour s'installer au Palais d'Iéna.

    • juillet 1958 - août 1958 - Installation du Comité consultatif constitutionnel dans l'aile Montpensier du Palais-Royal

      Ce comité ad hoc a été créé par pour étudier le projet de réforme constitutionnel de 1958.

    • 4 octobre 1958 - Installation du Conseil constitutionnel dans l'aile Montpensier du Palais-Royal

    • 1983 - Lancement d'un projet d'aménagement de la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Jack Lang, ministre de la Culture sous le premier mandat de François Miterrand déplore l'accès des voitures dans la Cour d'honneur du Palais-Royal. Il souhaite faire interdire l'accès aux voitures en installant à la place une œuvre d'art. 

    • juillet 1985 - Sélection du projet de Daniel Buren par François Miterrand pour l'aménagement de la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Claude Mollard, président du Centre national des arts platiques, pré-sélectionne trois projets: les maquettes de Guy de Rougemont, Pierre Paulin et Daniel Buren. François Mitterrand choisit Les Deux Plateaux de Daniel Buren. 

    • 14 octobre 1985 - La Commission supérieure des monuments historiques se prononce contre l'intallation des "Deux-plateaux" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      La Commission supérieure des monuments historiques juge « trop moderne et hautement intellectuel » le projet de Daniel Buren. Le ministre de la Culture décide de ne pas tenir compte de cet avis.

    • décembre 1985 - Début de la construction des "Deux-Plateaux" de Buren dans la Cour d'honneur du palais-Royal

      Une association des amis du patrimoine, comprenant des personnalités comme Claude Lévi-Strauss, Jacques Soustelle, Henri Troyat et Michel Déon, écrit au président de la République pour dénoncer le projet et demander l'arrêt des travaux

    • janvier 1986 - Pétition des riverains contre l'oeuvre de Buren dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

    • mars 1986 - La destruction des "Deux-plateaux" est envisagée

      Depuis janvier 1986, une campagne médiatique et juridique se déchaîne autour de l'oeuvre. Juridiquement, les travaux doivent être interrompus suite à l'arrêt du Conseil d'Etat. Le nouveau ministre de la culture François Léotard, qui succède à Jack Lang, envisage la destruction de l'oeuvre et en conclut que le coût de sa destruction serait le même que celui de son élaboration.

    • avril 1986 - Pétition des milieux artistiques en faveur de l'oeuvre de Buren dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

    • 2 mai 1986 - Buren assigne en référé le ministre au tribunal de grande instance sur le sujet du droit moral de l'artiste sur son œuvre

      En faveur de sa demande, Buren s'appuie sur la jurisprudence Jean Duffuler/Régie Renaut sur le droit de l'artiste à achever son oeuvre. 

    • 5 mai 1986 - François Léotard ordonne l'achèvement des travaux de réalisation de l'oeuvre des "Deux -Plateaux"

    • 30 juillet 1986 - Inauguration des "Deux-plateaux" de Buren

      L'œuvre occupe 3 000 m2 de la cour. Elle est constituée de 260 colonnes tronquées de marbre blanc aux rayures blanches et noires d'une largeur unique de 8,7 cm. Les cylindres ont trois hauteurs différentes variant de 8,7 à 62 cm. La façon dont sont disposées les colonnes forme une sorte de damier : peut-être est-ce une référence au jeu. L'oeuvre est constituée de deux plateaux, comme son nom l'indique, le second plateau se situe en sous-sol en pente avec des colonnes de même hauteur qui du coup apparaissent en surface comme de taille inégale du fait de la pente. A l'origine un plan d'eau circule sur ce sous-sol penché, ce qui rend l'oeuvre auditive. La nuit l'éclairage donne un nouvel aspect à l'oeuvre. Des clous luminescents rouges ou verts parsèment le plateau du dessus et les tranchées sont illuminées par des diodes bleues placées sous la grille. L'oeuvre est librement investie par le public qui s'amuse à monter sur les installations, ce qui contraste avec la solennité des institutions préésentes sur le site (Conseil d'Etat, Conseil constitutionnel, ministère de la Culture).

    • janvier 2007 - Buren s'indigne devant le délabrement de son oeuvre "Les Deux-Plateaux" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Buren estime que son droit moral sur son oeuvre est affecté, étant donné que l'alimentation du plan d'eau a cessé de fonctionner en 2000, entraînant entre autres un salissement de la partie souterraine et que l'électricité ne fonctionne plus. Buren estime qu'il s'agit d'une forme de vandalisme d'Etat. 

    • septembre 2008 - Début des travaux de restauration des "Deux-Plateaux" dans la Cour d'honneur

      Pendant les travaux, Buren expose une œuvre éphémère intitulée Les Couleurs du chantier représentant une palissade de chantier et interdisant au public l'accès aux colonnes. Cette palissade de couleur rouge possède des ouvertures permettant de suivre l'avancée des travaux de rénovation. Pour rappeler les colonnes, l'encadrement des ouvertures est orné de rayures noires et blanches.

    • 8 janvier 2010 - Inauguration par Frédéric Mitterrand de l'oeuvre des "Deux-Plateaux" restaurée

      Les travaux de restauration ont consisté à rendre aux Deux plateaux leur aspect d’origine en remplaçant ou en rénovant les matériaux (colonnes, asphalte, caillebotis, luminaires, etc.) et en révisant les mécanismes de fontainerie qui font partie intégrante de l'œuvre. 
      Il a fallu par ailleurs remédier aux défaillances des équipements techniques et à leurs conséquences visibles en surface et dans les parties souterraines : problèmes d'étanchéité rencontrés dans les locaux des sous-sols, traitement des réseaux, améliorations à apporter pour la sécurité du public. Un nouveau dispositif d'éclairage totalement encastré a été installé et le système hydraulique a été réaménagé.

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