Conseil d'Etat

Référent : Hélène Duffuler-Vialle  - Publié le 02/06/2017  - Dernière modification le 16/07/2018

Contributeurs : Hélène Duffuler-Vialle



La façade du Conseil d'Etat depuis la place du Palais-Royal
Source : © Hélène Duffuler-Vialle
Le Conseil d'Etat vu depuis la rue Saint-Honoré
Source : © Hélène Duffuler-Vialle
Le Conseil d'Etat vu depuis la place des "Deux plateaux" de Buren
Source : © Hélène Duffuler-Vialle
Passage depuis la place des "Deux Plateaux' de Buren menant à la cour intérieure du Conseil d'Etat
Source : © Hélène Duffuler-Vialle

Adresse :

1 place du palais royal
PARIS

Ouvert au public : Oui

  • Identité
    • Localisation : France, Île de france, Paris, Paris
    • Site internet : http://www.conseil-etat.fr/

    • Date de Construction : 1624-1636
    • Période de fonctionnement : 1875 à aujourd'hui
    • Particularités :

      En 1624, l’ancien hôtel de Fresnes ou de Rambouillet est acheté par le Cardinal de Richelieu. Il fait appel à l’architecte Lemercier pour construire le Palais-Cardinal, dont il fait don au roi Louis XIII avec réserve d’usufruit. La régente Anne d’Autriche et Louis XIV s’installent dans l’aile nord-est en 1643. Le bâtiment est alors appelé le « Palais-Royal ». Certains évènements de la Fronde s’y déroulent.

      Louis XIV quitte le Palais-Royal pour Le Louvre en 1661 et autorise son frère Philippe, duc d’Orléans, « Monsieur », à s’installer dans les lieux avec sa première épouse Henriette d’Angleterre, puis avec la princesse palatine. La mésalliance imposée par Louis XIV à son neveu, le duc de Chartres, à savoir épouser sa fille légitimée Françoise-Marie de Bourbon, « Mademoiselle de Blois », amène le roi à concéder en apanage le Palais-Royal à la famille d’Orléans. En 1715, lors de la régence du duc de Chartres, devenu duc d’Orléans, le Palais-Royal devient le lieu de nombreuses festivités. En 1754, Louis-Philippe d’Orléans charge l’architecte Constant d’Ivry d’une première campagne de construction. Suite à l’incendie de la salle d’opéra et d’une grande partie du bâtiment principal, le duc d’Orléans charge l'architecte d’une seconde campagne de construction. Une partie des travaux est à la charge de la ville de Paris, qui fait appel à l’architecte Moreau-Desproux. Louis-Philippe-Joseph d’Orléans s’engage en 1781 dans la spéculation immobilière, avec l’autorisation de Louis XVI. Il fait construire de nouveaux bâtiments par l’architecte Victor Louis.

      Les jardins du Palais-Royal et le Palais-Royal lui-même sont les théâtres de scènes historiques des prémices de la Révolution française, notamment la harangue de Camille Desmoulins en soutien de Necker deux jours avant la prise de la Bastille. Le 10 août 1792, jour de la chute de la royauté, Louis-Philippe-Joseph d’Orléans, populaire du fait de ses prises de positions libérales par rapport à celles du roi, devient Philippe-Egalité et le Palais-Royal est baptisé « Palais-Egalité ». Philippe-Egalité est arrêté avec son fils dans ses appartements du Palais-Royal le 2 avril 1793 et sera guillotiné le 6 novembre, jour de la nationalisation du Palais-Egalité.

      Le 11 nivôse an VIII, Napoléon Bonaparte installe le Tribunat dans les lieux. Cette assemblée de la Constitution de l’an VIII délibère sur les projets de loi avant leur adoption. Le Tribunat est dissous par Napoléon qui le juge trop insubordonné en 1807. En 1814, lors de la Restauration, le Palais-Royal est rendu à la famille d’Orléans. La réhabilitation du Palais est confiée à l’architecte Fontaine. Les « Trois glorieuses » de la Révolution de juillet 1830 partent du Palais-Royal et portent sur le trône Louis-Philippe Ier. Lors de la Révolution de 1848, le Palais-Royal est pillé et les armes des Orléans sont détruites. Pierre-Prosper Chabrol est nommé architecte du Palais-Royal. Le prince Jérôme, frère de Napoléon Ier, s’y installe, ainsi que son fils le prince Napoléon. Les architectes Chabrol, père et fils, réaménagent le Palais-Royal. En 1870, le Palais-Royal est nationalisé. Il est incendié par les communards en 1871, ainsi que d’autres bâtiments emblématiques, notamment le Palais d’Orsay, qui abrite le Conseil d’Etat.

      Le gouvernement décide alors d’installer le Conseil d’Etat au Palais-Royal. Cette institution est l’héritière du Conseil du roi des XVIIIe et XIXe siècles, émanation de la curia regis du Moyen-âge, créée sous le Consulat par l’article 52 de la Constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799). Le Conseil d’Etat est alors doté d’une double mission : la première de « conseil », administrative, c’est-à-dire aider à l’élaboration des textes de loi et la seconde « contentieuse » afin de résoudre les litiges spécifiques de l’administration. Il s’installe d’abord au Petit Luxembourg de 1799 à 1800, puis aux Tuileries, de 1800 à 1814, ensuite Place Vendôme de 1814 à 1824, au Louvre de 1824 à 1832, à l’Hôtel Molé de 1832 à 1840, enfin au Palais d’Orsay. En 1849, une loi clarifie la place du Conseil d’Etat dans les institutions, il est alors chargé de juger « au nom du peuple français ». Le rôle du Conseil d’Etat est précisé par la loi du 24 mai 1872. Depuis cette date, le mode de recrutement favorise la promotion interne des membres, plutôt que les nominations extérieures, dans l’objectif de rendre le Conseil d’Etat plus indépendant. Sous l’Occupation, en 1940, le Conseil d’Etat, en formation restreinte, quitte Paris pour s’installer à Angers, Monségur puis Royat. Il revient à Paris à la fin de 1942. Parallèlement la France libre se dote d’un conseil juridique avec une Commission de législation et un Comité du contentieux dont le fonctionnement et les missions s’inspirent du Conseil d’Etat. La commission de législation est renommé "Comité juridique" à Alger en 1943. Il continue de fonctionner à la Libération, présidé par René Cassin avant d’être intégré au Conseil d’Etat sous la forme d’une Commission permanente. L’ordonnance du 31 juillet 1945 consolide la fonction consultative du Conseil d’Etat. La Constitution de 1958 lui donne une large place. De vives tensions éclatent en 1962 avec le Général de Gaulle. Le gouvernement souhaite alors une réforme de l’institution mais les décrets de 1963 qui résultent de ce projet de réforme renforcent le rôle consultatif du Conseil d’Etat.

      En 1875, le Tribunal des conflits s’installe au Palais-Royal avec le Conseil d'Etat. Cette institution chargée de régler les conflits de compétence entre les juridictions de l’ordre judiciaire et les juridictions de l’ordre administratif a été créée par la Constitution de 1848. Son organisation est réglée par la loi du 4 février 1850. Supprimé au Second empire, il renait avec la loi du 24 mai 1872 portant réorganisation du Conseil d’Etat. Il est composé à parité de membres du Conseil d'État et de la Cour de cassation.

    • Statut patrimonial : classé monument historique
    • Référence Mérimée (Monuments historiques)

    • Fonctions :
      • 1875 À 1940 - Conseil d'État

        • Ressort : National
      • 1875 À 1940 - Tribunal des conflits

        • Ressort : National
      • 1942 À aujourd'hui - Conseil d'État

        • Ressort : National
      • 1942 À aujourd'hui - Tribunal des conflits

        • Ressort : National
  • Dates-clés
    • 6 octobre 1624 - Achat de l'hôtel de Fresnes, ancien hôtel de Rambouillet par Richelieu à Anne de Beauvilliers

      L'hôtel de Fresnes ou de Rambouillet, appartient aux sieurs d'Angennes, seigneurs de Rambouillet, puis à partir de 1606 au sieur Forget, seigneur de Fresnes. Sa veuve Anne de Beauvilliers le vend au cardinal de Richelieu le 6 octobre 1624.

    • 1636 - Construction du Palais-Cardinal

      Richelieu fait appel à l'architecte Lemercier pour construire le Palais-Cardinal, dont il fait don au roi avec réserve d'usufruit. Le cardinal installe deux galeries de peinture: la "Petite Galerie" dans l'aile sud-ouest et la "Galerie des hommes illustres", dans l'aile nord-ouest, dont sont encore aujourd'hui conservés quelques tableaux de Philippe de Champaigne et de Simon Vouet. Il ne reste aujourd'hui de ce bâtiment que la galerie des proues, un mur orné de trophées. 

    • 14 janvier 1641 - Première représentation de Mirame devant Louis XIII, Anne d'Autriche et Richelieu. Inauguration du théâtre de la Grande Salle du Palais-Cardinal

      La construction de la Grande Salle fait partie du projet de politique culturelle de Richelieu. Mirame est une tragi-comédie de Jean Desmarets de Saint-Sorlin. Les machineries et l'éclairage étaient destinés à marquer les esprits. 

    • 11 février 1641 - Célébration du mariage de Claire-Clémence de Maillé avec Louis II de Bourbon-Condé, duc d'Enghien, le futur Grand Condé.

      Mariage de la nièce de Richelieu avec un prince de sang royal, qui, du fait de l'absence de descendance de Louis XIII et d'Anne d'Autriche à l'époque, peut prétendre à la succession du trône de France. Claire-Clémence de Maillé avait cinq ans lors de ses fiançailles et treize ans lors de son mariage. Louis de Bourbon-Condé est réticent à ce mariage, et doit céder à la pression de son père Henri II de Bourbon-Condé, qui souhaite se rapprocher de Richelieu. Le mariage est fécond (trois enfants: Henri-Jules de Bourbon, futur prince de Condé, Louis de Bourbon, futur duc de Bourbon, une fille morte à la naissance) mais malheureux d'après les chroniqueurs de l'époque. Lors de la Fronde, Claire-Clémence de Maillé tente d'organiser la révolte et de sauver son mari de la disgrâce mais doit s'exiler avec lui en 1651, avant leur retour en grâce en 1660. En 1671, elle est accusée d'adultère avec un valet et emprisonnée, sur demande de son mari, à Chateauroux. Après la mort du Grand Condé en 1686, leur fils, Henri-Jules de Bourbon-Condé, fait maintenir l'enfermement de sa mère. Elle reste en captivité vingt-trois ans, jusqu'à sa mort en 1694. 

    • 7 février 1643 - Installation d'Anne d'Autriche et de Louis XIV au Palais-Cardinal, qui devient le Palais-Royal

      Anne d'Autriche quitte le Louvre avec ses deux fils et s'installe au Palais-Cardinal

    • 26 août 1648 - 28 août 1648 - Barricades autour du Palais-Royal pendant La Fronde

      Le Conseil d'en haut, composé de la reine régente Anne d'Autriche, du cardinal Mazarin, de Gaston de France, duc d'Orléans, du chancelier Pierre Séguier, de Charles de la Porte, duc de La Meilleraye..., décide de l'arrestation de trois parlementaires, principaux chefs de la Fronde, Henri Charton, René Potier de Blancmesnil et le très populaire Pierre Broussel, farouche opposant aux mesures fiscales. Le peuple s'insurge et monte des barricades (1260) autour du Palais-Royal. Mazarin est contraint de libérer les parlementaires. 

    • Nuit du 9 au 10 février 1651 - Le jeune Louis XIV est exhibé dans son lit au Palais-Royal pendant la nuit devant le peuple de Paris

      Alors que Mazarin s'est enfui à Saint-Germain, un second arrêt de bannisement est rendu par le Parlement. La régente Anne d'Autriche et Louis XIV sont retenus prisonniers au Palais-Royal. Pour faire taire les rumeurs de fuite, le jeune roi de douze ans est exhibé devant la foule pendant son sommeil.

    • 24 septembre 1652 - Manifestation contre la Fronde en faveur de Louis XIV

      Condé est isolé. Le peuple le soutient ainsi que le parlementaire Pierre Broussel, très populaire, mais les notables aspirent au retour au calme. L'armée royale se livre à des escarmouches avec l'armée de Condé. Les partisans de Condé désertent sa cause. L'évêque coadjuteur Gondi, frondeur, négocie avec la régente sa défection en échange d'un chapeau de cardinal. Un parti se forme pour réclamer le retour de l'ordre à Paris, ce qui pousse Broussel à démissioner de la municipalité. Cet évènement est suivi de la fuite de Condé et des derniers frondeurs. 

    • 1660 - Ouverture de la Grande Salle au public sur décision royale

      La Grande Salle de spectacle privée construite par Richelieu est ouverte au public sur décision de Louis XIV. 

    • 21 octobre 1661 - Louis XIV quitte le Palais-Royal pour le Louvre, le frère du roi, "Monsieur," Philipe de France, s'y installe avec son épouse Henriette d'Angleterre

      Le mariage politique de Monsieur, frère de Louis XIV, avec sa cousine germaine Henriette d'Angleterre, Stuart, par son père, Bourbon, par sa mère, est l'un des premiers actes politiques de Louis XIV. Le couple s'installe alors au Palais-Royal. 

    • 1662 - Installation de la troupe de Molière et de celle du théâtre italien dans le théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal

    • 1667 - Première exposition de l'Académie royale de peinture

    • 5 février 1669 - Première représentation autorisée du Tartuffe de Molière

      Le 12 mai 1664, au cours de la grande fête donnée au chateau de Versailles, "Plaisirs de l’Île enchantée", Molière présente à Louis XIV Le Tartuffe. La comédie fait alors trois actes et s'en prend aux "faux dévots". La Compagnie du Saint-Sacrement exige le retrait de la pièce. Le roi, cédant à la pression, accède à leur demande.

      La seconde version du Tartuffe est jouée l’été de 1667 au théâtre du Palais-Royal : Tartuffe y est nommé Panulphe, son habit, d’abord religieux en 1664, devient laïque mais reste austère et dévot. Le président de Lamoignon supprime à nouveau la pièce et l’archevêque de Paris interdit même de la lire. Il faut attendre 1669, après de nombreuses lectures et représentations privées, notamment chez Condé à Chantilly, pour que le 5 février Molière programme officiellement sa pièce au Théâtre du Palais-Royal où il connait par la suite une longue période de succès pour son Tartuffe en cinq actes.

    • novembre 1671 - Elisabeth-Charlotte de Bavière, fille de l'Electeur-Palatin, dite "la princesse palatine" s'installe au Palais-Royal

      Henriette d'Angleterre meurt à 26 ans, le 30 juin 1670. Bossuet dans son oraison funèbre lui rend hommage avec des phrases restées célèbres comme "Madame se meurt, Madame est morte". Monsieur se remarie un an plus tard avec Elisabeth-Charlotte de Bavière le 16 novembre 1671. Cette union diplomatique permet à la France de s'assurer la neutralité du Palatinat du Rhin dans le conflit qui l'oppose aux Habsbourgs. Protestante, la princesse palatine se convertit au catholicisme, condition de son mariage avec le frère du roi. Sa correspondance, très abondante, constitue un intéressant témoignage du "Grand Siècle". Elle réside peu au Palais-Royal, lui préférant le chateau de Saint-Cloud et ses appartements à Versailles.

    • 17 février 1673 - Malaise de Molière à la quatrième représentation du Malade Imaginaire

      A la fin de l'Acte III du Malade Imaginaire, lors de sa quatrième représentation, Molière est pris d'un malaise qu'il dissimule sous un rire forcé. Il mourra quelques heures plus tard à son domicile.

    • 1673 - Installation de la salle d'opéra de Lully dans le théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal

      A la mort de Molière, Lully renvoie sa troupe des locaux du théâtre de la Grande Salle du Palais-Royal. Les comédiens s'installent alors à l'hôtel Guénégaud. Lully installe alors dans la Grande Salle la machinerie de Vigarani pour supporter les décors de ces futurs opéras. 

    • 1692 - Le Palais-Royal devient l'apanage de la famille d'Orléans

      Le roi impose à Philippe d'Orléans le mariage avec la fille qu'il a eue secrétement avec Madame de Montespan, légitimée seulement par son père le roi en 1681, Françoise-Marie de Bourbon, dite "Mademoiselle de Blois". Les raisons de ce mariage résultent des conséquences de la Fronde: abaisser les Grands et éteindre les prétentions de la branche cadette des Bourbons à la couronne. Le roi prépare ce mariage dès 1688, il obtient gain de cause en 1692 avec une dot de deux millions de livres, malgré l' opposition de la princesse palatine à cette mésalliance. Elle tourne le dos au roi et giffle publiquement son fils. En compensation de l'humiliation que représente ce mariage pour la famille d'Orléans, le roi fait également du Palais-Royal l'apanage de la branche cadette des Bourbons. A cette occasion, le roi achete divers terrains sur la rue de Richelieu ainsi que l’hôtel de Brion. Sur l’emplacement de ces acquisitions, Jules Hardouin-Mansart, premier architecte de Louis XIV et surintendant des bâtiments du roi, élève une galerie décorée par Charles-Antoine Coypel, et représentant en quatorze tableaux les principaux sujets de l’Énéide. "Monsieur" fait orner en même temps cette superbe résidence et ajoute un grand appartement dans l’aile du côté de la rue de Richelieu

    • 9 juin 1701 - Installation de Philippe d'Orléans, duc de Chartres au Palais-Royal

      Au décès de son père Philippe de France, Philippe d'Orléans, duc de Chartres, s'installe au Palais-Royal.

    • 1er septembre 1715 - Philippe d'Orléans devient régent, le siège de la régence est au Palais-Royal

      A la mort de Louis XIV, Philippe d'Orléans, devient régent du royaume. Après la période d'austérité de la fin du règne de Louis XIV, la Régence est la période du luxe et des plaisirs. Le Palais-Royal donne des fêtes somptueuses. Le régent fait appel à de nombreux architectes et artistes tels qu' Oppenord, Coypel, Desaigles et Bourdet pour magnifier le bâtiment. Il installe de petits appartements au Sud pour recevoir ses maîtresses et des courtisans libertins appelés "les roués" car passibles du supplice de la roue.

    • 17 juillet 1720 - Emeutes au Palais-Royal faisant huit morts lors du krasch de 1720 et de l'échec du système Law

      L'écossais John Law avait inventé un système financier inédit: la création de billets de banque en remplacement de la monnaie, trop encombrante. Ce système facilitait les échanges commerciaux et permettait la spéculation. Condamné à mort en Angleterre suite à une affaire de duel, il se réfugie en France où il rencontre des personnes influentes comme le Prince de Conti. Il gagne l'Italie où il fait fortune grâce au jeu. Il s'installe à Paris en 1714 où il achète un hôtel particulier. La France est alors au bord de la faillite et Law propose de nouveau ses services au Roi. Le Régent l'autorise à créer une Banque générale en 1716, qui devient banque royale en 1718. La banque émet des billets en échange d'or qu'elle prête à l'Etat afin d'éponger ses dettes. L'opération est un succès mais reste fragile du fait des éventuels remboursements anticipés des billets. Law crée également la Compagnie d'Occident qui regroupe celles du Sénégal, de la Chine et des Indes Orientales. Cette compagnie obtient le monopole du commerce avec la Louisiane pour vingt-cinq ans. Il met en place un système de titres aux porteurs négociables. En 1719, il achète la Compagnie du Mississipi et avec la Compagnie d'Occident, elles deviennent la Compagnie perpétuelle des Indes qui bénéficie du monopole d'émission de la monnaie pour neuf ans. La rumeur de mines d'or au Mississipi fait grimper le cours des actions et entraîne la spéculation et l'inflation. Affolés, les investisseurs vendent leurs actions et le cours de l'action chute brutalement: c'est le krasch. Malgré des mesures prises pour tenter d'enrayer la faillite, la spéculation se poursuit, encouragée par le duc de Bourbon, le prince de Conti et les spéculateurs privés. En mars 1720 la banqueroute est inévitable, les grands du royaume viennent en personne récupérer leur argent, ce qui affole les actionnaires. Le peuple se révolte, les commerçants ferment leurs boutiques, des écrits circulent dénonçant Law. Le Régent le fait arrêter et nomme une commission chargée de vérifier la régularité su système. Aucune fraude n'est relevée. Law est blanchi et reprend sa place au conseil de régence. Il tente de réguler le système en faisant brûler les anciens billets et en rééditant de nouveaux billets. Le peuple, rejoint par le Parlement de Paris, se révolte à nouveau. L'émeute fait huit morts et quelques jours après le Parlement est exilé à Pontoise. Des tentatives infuctueuses de redressement du système poursseront Law à la démission en décembre 1720. 

    • 1723 - Installation de Louis d'Orléans au Palais-Royal, héritier de Philippe d'Orléans

      Le Palais-Royal est un lieu moins vivant que lors de son occupation par le Régent. Louis d'Orléans fait l’acquisition d’une maison appartenant à l’abbé de Francière, pour en étendre les dépendances du côté du passage de l’Opéra, que l’on appelait alors Cour aux ris ou Court-Orry. Les seuls aménagements réalisés par l'apanagiste portent sur les jardins, restaurés par Claude Desgots, petit-neuveu d'André Le Nôtre, ouverts au public. Le lieu étant fermé à la police royale, par le privilège dont bénéficie la famille d'Orléans, des activités illicites s'y déroulent (prostitution, agitation politique, spéculation...). 

    • 1741 - Louis d'Orléans abandonne le Palais-Royal à son fils Louis-Philippe d'Orléans

      Louis d'Orléans y réside très peu et abandonne le Palais à son fils, qui en devient officiellement l'usufruitier au décès de son père en 1752.

    • 1754 - Première campagne de construction de Constant d'Ivry

      Constant d'Ivry fait constuire deux salles : la salle de la section des finances et l'ancienne salle à manger où siège aujourd'hui le Tribunal des conflits.

    • juillet 1757 - Lecture par Henriette de Bourbon-Conti du bulletin de la bataille d'Hastenbeck, gagnée par le Maréchal d'Estrées contre le duc de Cumberland, sous les acclamations de la foule depuis la galerie du Palais-Royal

      Cette victoire intervient dans le cadre de la Guerre de Sept-Ans entre l'Armée royale de Louis XV et la Prusse, l'Angleterre et le Hanovre. Vaincu, William, duc de Cumberland, fils du Roi d'Angleterre, négocie avec les français, la paix éphémère de Kloster-Zeven.

    • 6 avril 1763 - Incendie de la salle de l'opéra et d'une grande partie du bâtiment principal

      La ville de Paris était titulaire du privilège d'opéra, cédé en 1749 par Louis d'Orléans. Louis-Philippe d'Orléans exige du prévôt des marchands et des échevins, qu'ils fassent reconstruire aux frais de la ville la salle et tous les bâtiments qui dépendaient de leur administration. Le bâtiment central et les deux ailes de l'avant cour datant de Richelieu sont rasées. En même temps, Louis-Philippe d'Orléans achète cinq maisons, la ville en acquiert trois autres afin que la nouvelle salle soit construite du même côté du palais mais dans une autre aile que l'ancienne. La ville charge alors son architecte Moreau-Desproux de reconstruire la salle de spectacle et les façades de la première cour (La façade, et la colonnade entourée de deux ensembles d'arcades grillées qui ferme la cour de l'horloge du côté de la place du Palais-Royal est encore visible aujourd'hui). Louis-Philippe d'Orléans fait appel son propre architecte, Constant d'Ivry, pour construire le bâtiment central actuel, la façade nord sur la cour d'honneur, le grand escalier, en remplacement de celui de Lemercier et la triple voute de la Cour de l'horloge qui conduit à la Cour d'honneur, encore visible aujourd'hui. Le manque de cohérence architecturale fut souligné par certains contemporains. 

    • 1765 - Construction du hall d'honneur par Constant d'Ivry

    • 1780 - Louis-Philippe-Joseph d'Orléans s'installe officiellement au Palais-Royal

      Le duc d'Orléans, Louis-Philippe, avait cessé d'habiter au Palais-Royal depuis son mariage morganatique avec sa maîtresse Madame de Montesson, et avait laissé son fils Louis-Philippe Joseph l'occuper depuis 1776. Cette situation est officialisée en 1780. 

    • juin 1781 - Autorisation donnée par Louis XVI à Louis-Philippe-Joseph d'Orléans de construire de nouveaux bâtiments

      Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, très endetté, s'est engagé sur la voie de la spéculation immobilière. Il veut construire et louer les rez-de-chaussée des bâtiments à des boutiquiers. Les bâtiments ouvriraient sur de nouvelles rues. Il obtient l’autorisation de son cousin Louis XVI en juin 1781. Les soixante-douze propriétaires des maisons qui avaient vue sur le jardin de Palais-Royal tentent de se mobiliser contre ce projet sans succès. Louis-Philippe-Joseph d'Orléans choisit l'architecte Victor-Louis, qui aligne 180 arcades séparées par des pilastres corinthiens et éclairées par 188 réverbères suspendus sous le cintre des arcades. Chaque maison comprend un rez-de-chaussée et un entresol donnant en retrait sur la galerie, un étage noble, un second plus réduit. Le troisième étage et les combles destinés aux domestiques sont à demi cachés par une balustrade supportant des vases. Les bâtiments ouvrent sur de nouvelles rues: les rues de Montpensier, de Beaujolais et de Valois, des noms des fils du duc Louis-Philippe-Joseph d'Orléans. Victor-Louis fait bâtir au nord de la galerie Montpensier une petite salle de spectacle, destinée aux marionnettes d’un des fils du duc, qui allait devenir le futur théâtre Montansier puis théâtre du Palais-Royal.

    • 20h30- 8 juin 1781 - Incendie de la salle d'opéra reconstruite

      L'incendie débute sans doute par l'embrasement des décors, après une représentation d'Orphée de Gluck, jouée depuis 1774. Vingt et une personnes meurent dans les flammes. Cette scène est immortalisée par certains témoins directs de l'incendie: le peintre Hubert Robert et Pierre-Louis de Jullian. Louis-Philippe Joseph d'Orléans tente, sans succès, de faire reconstruire la salle d'opéra par la Ville de Paris. 

    • 1784 - Autorisation donnée par Louis XVI à Louis-Philippe Joseph d'Orléans de vendre une partie des nouveaux bâtiments du Palais-Royal

      Le Palais-Royal a été concédé en apanage à la famille d'Orléans, c'est-à-dire qu'en principe les propriétés appartiennent toujours à la couronne. Aussi Louis-Philippe Joseph d'Orléans ne peut juridiquement pas réaliser des ventes en pleine propriété relatives au Palais-Royal. Les travaux qu'il a fait réaliser par Victor Louis sont considérables. Le Palais-Royal est devenu le centre commercial de la capitale avec ses 180 boutiques, ses cafés et son jardin. Par contre l'opération s'avére moins rentable que prévue. Le duc demande alors au roi l'autorisation de vendre une partie des nouveaux bâtiments, théoriquement inaliénables, ce que le roi accepte.  

    • 1785 - Construction du camp des Tartares

      Manquant de ressources, Louis-Philippe Joseph d'Orléans fait élever des boutiques en bois décorées en trompe-l'oeil louées à des marchands. Provisoire, la Galerie de bois s’apparente à un hangar de planches, de 2250 m2. Elle est composée de deux galeries bordées de quatre rangées de boutiques, qui en font l’ancêtre des passages couverts. Elle n’est pas éclairée par une verrière mais par des fenêtres ouvertes sous le débord de la toiture, ce qui permet un éclairage semi-zénithal. Ce lieu fait l'objet de critiques pour ses multiples commerces. Il est surnommé le “Camp des Tartares”. 

    • 1786 - Début des travaux de construction de la Comédie-Française par Victor-Louis

      Louis-Philippe Joseph d'Orléans, persuadé de la nécessité d’une salle de spectacle dans l’enceinte de son palais, fait appel à Victor Louis pour construire l’actuelle Comédie-Française à l’angle sud-ouest de son terrain.

    • 1787 - Construction du Cirque du Palais-Royal par Victor Louis

      Débordant d’idées pour attirer le public, Louis-Philippe Joseph d'Orléans fait aussi construire en 1787 le Cirque du Palais-Royal au centre du jardin pour organiser des courses de chevaux. Victor Louis réalise un édifice de 72 colonnes ioniques, de 100 m de long sur 16,50 m de large, en partie enterré (4,30 m) pour ne pas obstruer la vue sur les galeries. Quarante boutiques sont souterraines. Le monument enthousiasme les contemporains. Mais les problèmes financiers obligent le duc à le louer. On y installe un salon de thé et un orchestre.

    • 30 juin 1789 - Promenade de triomphe des Gardes françaises dans le jardin du Palais-Royal

      Des soldats du régiment des Gardes françaises, régiment d'infanterie de la Maison du roi, avaient refusé de "tourner leurs armes contre le peuple".  Ils avaient alors été arrêtés. Libérés, ils sont promenés en triomphe dans les jardins du Palais-Royal et dans Paris. 

    • 8 juillet 1789 - Massacre par la foule d'un espion de la police réel ou supposé

    • 12 juillet 1789 - Camille Desmoulins harangue la foule dans le jardin du Palais-Royal en soutien de Necker

      À l’ouverture des États généraux de 1789, le discours de Necker, centré sur les questions financières alors que les députés n’ont en tête que la question du vote, est mal accueilli. Necker refuse d’assister à la séance royale du 23 juin 1789 dans laquelle Louis XVI fixe les limites des concessions qu’il est prêt à accorder aux députés du tiers état. Le roi congédie Necker le 11 juillet 1789 à cause de sa « condescendance extrême » à l’égard des États généraux. Camille Desmoulins appelle alors le peuple à l'insurrection dans le jardin du Palais-Royal, avec comme signe de ralliement les feuilles de ce même jardin. Les bustes de Necker et de Louis-Philippe Joseph d'Orléans, très populaire du fait de ses prises de position libérale par rapport au roi, sont acclamés. La cavalerie charge alors la foule. Cet épisode est à l'origine de la prise de la Bastille deux jours plus tard. 

    • 22 juillet 1789 - La tête de Joseph François Foullon est promenée sur une pique dans le jardin du Palais-Royal

      Joseph-François Foullon, "Foulon de Doué", est nommé surintendant des finances à la place de Necker, qui était très populaire, le 12 juillet 1789. Foulon de Doué est violemment hostile aux idées libérales de Louis-Joseph d'Orléans. Des rumeurs populaires l'accusent d'avoir prononcé le propos "Si le peuple n'a pas de grain, qu'il mange du foin". En danger, il quitte Paris mais est arrêté le 21 juillet à Viry-Châtillon. Il est une des premières victimes de la Révolution française, à presque soixante-quinze ans: il fait la route jusqu'à Paris pieds-nus avec du foin dans la bouche. Il est pendu à un reverbère. Comme la corde cède, on le décapite. Sa tête est promenée dans les jardins du Palais-Royal. 

    • 1790 - Fin des travaux de construction de la Comédie-Française

    • mai 1790 - Inauguration du club de 1789 ou Société patriotique de 1789

      Ce club de la Révolution française réunit les modérés du club des jacobins. Le club est inauguré lors d'un banquet organisé au Palais-Royal. Bailly, La Fayette, le duc de La Rochefoucauld, Le Chapelier, Mirabeau, Sieyès, Talleyrand et Condorcet en sont membres.

    • 4 mai 1791 - L’effigie du pape est brûlée dans les jardins du Palais-Royal

      Le pape Pie VI condamne la Constitution civile du clergé le 10 mars 1791. Il appelle les membres du Clergé à ne pas prêter le serment d'être fidèles à la Nation et à la Loi et de maintenir la Constitution et demande à ceux qui auraient déjà prêté serment de se rétracter. Les élections épiscopales et paroissiales sont déclarées nulles et les consécrations d'évêques sacrilèges. Cette position crée un schisme au sein de l'Eglise de France entre les prêtres constitutionnels, "les intrus", et les prêtres insermentés, "les réfractaires". En réaction, le peuple parisien brûle l'effigie du pape dans les jardins du Palais-Royal. 

    • 10 août 1792 - Le Palais-Royal devient le Palais-Egalité

      Ce jour est le symbole de la chute de la royauté, Louis-Philippe Joseph d'Orléans devient Philippe-Egalité. Le Palais-Royal prend le nom de "Palais-Egalité". 

    • 20 janvier 1793 - Lepeletier de Saint-Fargeau est assassiné au n° 114-118 de la galerie de Valois du Palais-Royal

      Louis-Michel Lepeletier, marquis de Saint-Fargeau, figure de la Révolution, est assassiné par un ancien garde de Louis XVI, Philippe-Nicolas Marie de Paris, le jour où, après avoir hésité, il a voté en faveur de la condamnation à mort du roi. Le soir même, alors qu'il dîne au restaurant de Février, au Palais-Royal, il est interpelé par le garde « C'est toi, scélérat de Lepeletier, qui as voté la mort du roi ? », Le Peletier de Saint-Fargeau aurait alors répondu « J'ai voté selon ma conscience ; et que t'importe ? », l'homme l'aurait alors poignardé en lui disant : « Tiens, voilà pour ta récompense ». La récupération politique de sa mort inaugure le "culte des héros révolutionnaires tombés pour l'exemple", qui sera poussé à son paroxysme quelques mois plus tard avec Marat. 

    • 2 avril 1793 - Arrestation de Philippe-Egalité et de son fils Louis-Philippe d'Orléans dans leurs appartements du Palais-Royal

      Le fils ainé de Philippe-Egalité, le duc de Chartres, suit le général Charles-François Dumouriez dans sa conspiration pour rétablir une monarchie constitutionnelle. L'ensemble de la famille des Bourbons devient alors suspect aux yeux des Montagnards. Ils sont arrêtés et éloignés de Paris, incarcérés au fort Saint-Jean à Marseille. Philippe-Egalité est ramené à Paris et emprisonné à la conciergerie le 2 novembre 1793. Défendu par Voidel devant le tribunal révolutionnaire présidé par Herman, il est condamné à mort et guillotiné le 6 novembre 1793.

    • 2 juin 1793 - Dernier retranchement des sections armées favorables aux Girondins

      L'insurrection du 2 juin, préparée par Jean-Paul Marat, s'appuie sur les sections parisiennes de sans-culottes et de la garde nationale. Elles encerclent l'assemblée pour réclamer la destitution et l'arrestation des girondins. Comme des députés sortent pour enjoindre aux soldats de rentrer dans leurs sections, le sans-culotte Hanriot, à la tête de la garde nationale, menace de faire tirer les canonniers. Des échauffourées avec les sections armées favorables aux girondins éclatent. Dans ce contexte, les députés votent l'arrestation de 29 d'entre eux. La plupart seront guillotinés. 

    • 6 novembre 1793 - Nationalisation du Palais-Egalité et exécution de Philippe-Egalité

      La cour d'honneur du Palais est concédée par morceaux à des restaurateurs et à des tenanciers.

    • 1794 - Le Palais-Egalité devient un foyer d'opposition à la Convention

    • 5 octobre 1795 - Prise d'assaut du Palais-Royal lors de l'insurrection du 13 vendémiaire

      Les troupes de la Convention prennent d'assaut le Palais-Royal en pleine nuit lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV. Cette insurection a été fomentée à la suite du vote des décrets des "deux tiers" qui permet le maintien d'une majorité républicaine au sein des Conseils, ce qui exclut la possibilité du rétablissement de la monarchie par la voie légale. L'insurrection entend imposer à la Convention thermidorienne de révoquer les décrets. Paul Barrat, avec cinq généraux jacobins dont Napoléon Bonaparte, mène les troupes de la Convention. 

    • 27 février 1798 - Discours gouvernemental de Benjamin Constant

      Le Cercle constitutionnel du Palais-Egalité, "le club de Salm", dirigé et animé par Madame de Staël, s' installe au Palais-Egalité en 1798. Ces républicains modérés soutiennent la candidature de Benjamin Constant au gouvernement. Cette candidature ne sera pas agréée par le gouvernement.

    • 1798 - Destruction du Cirque du Palais-Royal par un incendie

    • 11 nivôse an VIII - Installation par Napoléon Bonaparte du Tribunat dans le bâtiment

      Avec le Conseil d'État, le Corps législatif et le Sénat conservateur, le Tribunat est la quatrième assemblée instituée par la Constitution de l'an VIII, sous le Consulat. Elle s'installe officiellement au Palais-Royal le 11 nivôse an VIII, en même temps que le Corps législatif. Le Tribunat délibère sur les projets de loi avant leur adoption par le Corps législatif. Après un débat avec des orateurs du gouvernement (conseillers d'État), cette chambre propose l'adoption ou le rejet du texte, sans possibilité de l'amender, seul le gouvernement pouvant le modifier ou le retirer. Le Tribunat désigne alors trois orateurs qui défendent la position de l'institution devant le Corps législatif. En outre, le Tribunat peut émettre un vœu sur les lois faites ou à faire, sur les abus à corriger, sur les améliorations à entreprendre dans toutes les parties de l'administration publique. Parmi les membres du Tribunat on trouve Pierre Daunou, Benjamin Constant et Jean Bérenger. 

    • 1807 - Dissolution du Tribunat

      Le tribunat entre rapidement en opposition avec le régime que Napoléon Bonaparte, alors premier Consul, tente d'imposer. Cette institution est épurée en 1802, après l'opposition au projet de Code civil, puis supprimée en 1807.

    • 7 octobre 1807 - Installation de la Bourse de Paris au Palais-Royal

      Cette institution, créée par un arrêt du Conseil d'Etat du roi le 24 septembre 1724, a d'abord occupé l'hôtel de Nevers jusqu'en 1789, puis le Palais Mazarin, le Palais du Louvre et l'Eglise des Petits-Pères avant de s'installer au Palais-Royal, dans la galerie dite "de Virginie", sous la salle du Tribunat.

    • 1814 - Restitution du Palais-Royal à Louis-Philippe d'Orléans, fils de Philippe-Egalité, futur roi

      La réhabilitation du Palais est confiée à Fontaine, architecte de Napoléon. Les travaux durent dix-huit ans. Les amènagements intérieurs sont importants (appartements prestigieux pour le duc et ses huit enfants et appartements pour le personnel de la Cour), ainsi que les aménagements extérieurs (construction de la galerie de Nemours, actuelle place Colette, du péristyle et du pavillon Montpensier, du pavillon de Valois et de la galerie d'Orléans, la plus large et la plus lumineuse galerie commerciale de l'époque)

    • 23 mars 1818 - La Bourse de Paris quitte le Palais-Royal

      La Bourse de Paris s'installe dans un hangar situé sur le terrain de l'ex-couvent des Filles-Saint-Thomas, avant de rejoindre en 1826 le Palais Brongniart, dont la première pierre avait été posée par Napoléon Ier en 1808. Ce bâtiment avait été conçu par Alexandre-Théodore Brongniart pour accueillir la Bourse de Paris, projet qui mettra dix-huit ans à se concrétiser. La Bourse restera alors jusqu'en 1998 dans ce palais avant de disparaitre dans sa fusion avec Euronext, dont le siège se situe dans la banlieue londonienne. 

    • 1820 - Réalisation du Salon des trophées par Fontaine

      Cette salle est appelée ainsi en raison des bas-reliefs de stuc représentant des trophées d'armes antiques. C'est actuellement la salle René Cassin du Conseil d'Etat.

    • Nuit du 28 au 29 octobre 1827 - Incendie du Camp des Tartares

    • 1827 - Début des travaux de construction de la galerie d'Orléans, en remplacement du Camp des Tartares

    • 1829 - Fin des travaux de la galerie d'Orléans

      Cette galerie présente côté cour et côté jardin des colonnes doriques supportant une plate-bande horizontale, formant ainsi deux promenades couvertes. La partie centrale est occupée par une verrière de 70 m de long pour 8,50 m de large. Les quarante nouvelles boutiques ont une vitrine sur le passage et une ouvrant sur l'extérieur. C’est la plus large et la plus lumineuse des galeries commerciales de l’époque.

    • 31 mai 1830 - Bal donné en l'honneur du roi de Naples, en présence de Charles X, par Louis-Philippe d'Orléans

      Le récit de cette soirée est relaté dans les Mémoires d'Alexandre Dumas. Louis-Philippe reçoit à Paris son beau-frère et sa belle-sœur, le roi François des Deux-Siciles et la reine Marie-Isabelle, et donne en leur honneur une fête somptueuse où Charles X paraît. Après son départ, le peuple occupe les jardins. Louis-Philippe, au balcon, est acclamé par la foule qui hue le roi et le prince de Polignac, dont le ministère imposé par le roi a rempacé en 1829 celui du libéral vicomte de Martignac, tête de file de l'opposition victorieuse aux élections de 1827. La manifestation dégénère, et un début d’émeute se profile, dont la cour tient Louis-Philippe pour responsable. Le jeune comte de Salvandy prononce à l'occasion de cette fête la célèbre phrase : « Voilà, Monseigneur, une fête toute napolitaine : nous dansons sur un volcan ! ».

    • 26 juillet 1830 - 31 juillet 1830 - Attroupement au Palais-Royal, début des "Trois glorieuses" de la Révolution de juillet

      Dans un contexte de troubles gouvernementaux, parlementaires et populaires, après une dissolution de la Chambre des députés, suivie d'une éclatante victoire de l'opposition, Charles X tente un coup de force constitutionnel par ses ordonnances de Saint-Cloud du 25 juillet 1830 qui prévoient, entre autres, une nouvelle dissolution de la Chambre des députés et la suspension de la liberté de la presse. Ces ordonnances sont préparées en secret et sont publiées dans la matinée du 26 juillet. Ces manoeuvres suscitent une vague de réunions et de protestations dans les rangs de l'opposition et des journalistes. Des attroupements se forment au Palais-Royal et dans d'autres lieux emblématiques parisiens (place du Carroussel, place Vendôme) à l'initiative de la Conspiration Lafayette, dite "Association Janvier" ou "Association des patriotes", société paramilitaire secrète d'étudiants et d'ouvriers en vue de la préparation de la Révolution. Le lendemain, les premiers groupes d'émeutiers se heurtent à la  police et à la gendarmerie dans les environs du Palais-Royal. Les premières baricades sont dressées et les insurgés s'emparent d'armes dans la boutique de l'arquebusier Le Page, rue de Richelieu, à proximité du Palais-Royal. On compte les premiers morts en début de soirée. Le 28 juillet, Jacques Laffite, député libéral, qui depuis quelques années envisageait le remplacement de la branche ainée des Bourbons par sa branche cadette, prend contact au Palais-Royal avec le secrétaire des commandements du duc d'Orléans, Oudard. Les députés et les journalistes s'organisent alors pour récupérer la révolution populaire, sans accepter le compromis de Charles X (son abdication au profit de son petit-fils le duc de Bordeaux) ni de basculement républicain. Benjamin Constant propose aux députés d'inviter le duc d'Orléans à exercer les fonctions de lieutenant général du royaume dans un premier temps. Douze députés se rendent au Palais-Royal pour notifier la décision à Louis-Philippe d'Orléans, qui se trouve à Neuilly. Le 31 juillet, Louis-Philippe rejoint le Palais-Royal où après des tergiversations politiques il accepte la lieutenance générale. 

    • 9 août 1830 - Louis-Philippe Ier, roi des français, proclamé par la Chambre des députés, début de la "Monarchie de juillet"

    • 1831 - Fin des travaux de Fontaine et Percier

      En 1830-1831, Fontaine, avec l'aide de Percier, construit les terrasses qui encadrent la cour d'honneur, rénove la salle du Théâtre français, construit le pavillon de Valois et achève la fermeture de la cour d'honneur avec le pavillon et l'aile Montpensier. Louis-Philippe Ier n'en profitera pas, vu qu'il s'est installé aux Tuileries. 

    • 1831 - 1848 - Installation d'une galerie de tableaux de l'histoire du Palais-Royal

      Cette galerie va de l'actuelle salle Napoléon jusqu'à la rue Saint-Honoré et abrite les tableaux de l'histoire du Palais-Royal, commandés par Louis Philippe, à l'image de la galerie de l'histoire de France au Chateau de Versailles. La galerie sert également de salle de bal et de théâtre.  Les tableaux seront détruits lors de la Révolution de 1848. Il ne reste aujourd'hui que le tableau de Merry-Joseph Blondel installé actuellement dans la salle des pas perdus. 

    • 1836 - Fermeture des maisons de jeu du Palais-Royal

      La loi sur les loteries du 21 mai 1836 ferme les quatre maisons de jeu du Palais-Royal. Ce dernier perd alors son statut de "lieu à la mode" au profit des Grands boulevards.

    • 1848 - Pillage du palais-Royal

      Lors de la Révolution de 1948, qui renverse Louis-Philippe, le Palais-Royal est pillé, les intérieurs sont saccagés et les armes des Orléans sont retirées du fronton de la façade. 

    • 1848 - Napoléon III attribue des appartements, dont la salle Napoléon, à Cambacérès, grand maître des cérémonies

    • 1849 - Pierre-Prosper Chabrol est nommé architecte du Palais-Royal

    • 1850 - 1852 - Installation provisoire du "Salon annuel des Arts" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

    • 1852 - Usage à titre personnel du Palais-Royal par le prince Jérôme-Napoléon Bonaparte

      L'empereur Napoléon III met à la disposition du dernier frère vivant de Napoléon Ier le Palais-Royal.  Il y résidera jusqu'à sa mort en 1860.

    • 1858 - Installation au Palais-Royal du ministère de l'Algérie et des colonies dans la salle Napoléon

      L'empereur des français Napoléon III crée ce ministère, formé par la réunion de la direction des affaires de l'Algérie, au sein du ministère de la Guerre, et de la Direction des colonies, au sein du ministère de la Marine. Les fonctions de gouverneur général de l'Algérie sont supprimées et ses attributions sont confiées au prince Napoléon, fils de Jérôme Napoléon Bonaparte, cousin germain de l'empereur. Il démissionne en 1859. Le ministère déménage dans l'hôtel de Beauvau, rue des Saussaies. En 1860, le ministère est supprimé et les deux directions retournent dans leur ministère d'origine respectif. La salle Napoléon est marquée par le passage de ce ministère en ses murs. En effet on trouve sur le plafond des instruments et symboles évoquant la colonisation et ses "bienfaits": l’agriculture (céréales, fleurs), la navigation et les sciences (longue-vue, compas, boussole, noms de savants), le commerce et l’industrie, les beaux-arts (instruments de musique, palette, outils, livre au nom d’Ovide). Dans les coins des carrés, on trouve des figures féminines qui représentent les principaux continents : Asie (Orient), Amérique, Afrique et Europe.

    • 1859 - La salle Napoléon devient une salle à manger

    • 1860 - Le prince Napoléon, dit "Plon-plon", bénéficie de l'usage du Palais-Royal

      Avant cette date, il habitait déjà le Palais-Royal, dans l'aile de Nemours. Après la mort de son père, il s'installe dans l'aile de Valois et laisse à son épouse l'aile de Nemours. Il a épousé Marie-Clotilde de Savoie, fille de Victor-Emmanuel II d'Italie en 1859 pour des raisons politiques, le rapprochement de la maison de Savoie et de la maison Bonaparte. Le prince Napoléon représente la mouvance de gauche de la famille impériale avec ses idées anticléricales affichées et ses positions démocratiques. Il reçoit au Palais-Royal les libéraux de l'époque: Sainte-Beuve, Flaubert...Il tombera en disgrâce en 1865. Il fait appel à l'architecte Prosper Chabrol pour refaire l'intérieur de l'aile de Valois, du bâtiment central où l'architecte aménage notamment l'ancienne salle du trône de Louis-Philippe en "Salon de la fontaine" (ainsi nommé en raison de la fontaine, actuellement disparue, que l'architecte y installa), à l'emplacement de l'actuelle salle de la section intérieure du Conseil d'Etat. L'architecte réalise pour la pieuse princesse Marie-Clothilde une chapelle néo-gothique, visible encore aujourd'hui. Les peintures sont réalisées par le peintre Alexandre Denuelle.

    • 1870 - Nationalisation du Palais-Royal

      Avec l'avènement de la IIIRépublique, le Palais-Royal devient un bien du domaine public de l'Etat.

    • Nuit du 23 au 24 mai 1871 - Incendie du Palais-Royal par les communards

      La commune donne l'ordre d'incendier le Palais-Royal. Trois foyers sont allumés mais les habitants du quartier et les ouvriers de la Banque de France parviennent à maitriser l'incendie au petit matin. L'aile droite est endommagée ainsi que les étages du corps principal.

    • été 1871 - Décision du gouvernement d'installer le Conseil d'Etat au Palais-Royal

      Le Conseil d'Etat était installé au Palais d'Orsay, dont les locaux avaient brûlé pendant la Commune. Le gouvernement décide alors de l'installer au Palais-Royal. A cette fin, le bâtiment central et les deux ailes de la Cour de l'horloge lui sont attribués, ainsi qu'une partie de l'aile Valois et la salle Napoléon, dans l'aile Montpensier. 

    • 1872 - 1910 - La salle Napoléon est affectée provisoirement à la Cour des comptes

      Créée par la loi du 16 septembre 1807 par Napoléon Ier, la Cour des comptes est un corps centralisé de contrôle des finances publiques. Ce sont les conseillers d'Etat Deformon, Bérenger et Aubert qui présentent le projet de loi au corps législatif. Jean Bérenger défend également devant l'Empereur le projet de décret d'organisation de la Cour des comptes. La cour des comptes siège alors au Palais d'Orsay. Après l'incendie de ce palais par les communards, la Cour des comptes s'installe provisoirement au Palais-Royal en 1872 avant de gagner en 1912 la rue Cambon.

    • 1872 - Début des travaux de rénovation de Pierre-Prosper Chabrol

      Les façades détruites par l'incendie de 1871 sont refaites à l'identique.

    • 1873 - Construction par Prosper-Chabrol de la salle de l'assemblée générale

      Cette salle est construite sur l'emplacement successif de la salle du Tribunat, d'une chapelle et d'une galerie. C’est dans cette salle que se réunissent les membres du Conseil d’État pour examiner les projets de loi et d’ordonnance voire de certains décrets qui lui sont soumis par le Gouvernement.

    • 1874 - Fin des travaux de rénovation, par Chabrol père et fils

      Prosper Chabrol aménage notamment la salle du contentieux et la salle de la section intérieure. Wilbrod, son fils, s'occupe de la redistribution des espaces intérieurs.

    • 1875 - La salle de la bibliothèque du Conseil d'Etat est aménagée par Chabrol

      La bibilothèque est issue de la fusion de l’ancienne salle de bal du prince Jérôme Bonaparte créée sous le second Empire et d’une partie de l’ancienne galerie de peinture de l’histoire du Palais-Royal sous Louis-Philippe. Les premières collections de la bibliothèque ont brûlé dans l'incendie du Palais d’Orsay pendant la Commune. Grâce à des dons, legs et acquisitions, le fonds peut être reconstitué peu à peu. Le choix est celui de la sobriété (absence de dorures, boiseries et mobilier noirs).

    • 1875 - Aménagement de la salle du contentieux par Chabrol

      Cette salle se trouve sur l'emplacement de l'Ancien Théâtre du Palais-Royal. Il s'y trouve un tableau réalisé par Albert Girard représentant le Palais d'Orsay, bâtiment ayant abrité le Conseil d'Etat avant son installation au Palais-Royal. Au-dessus de la cheminée, se trouve une toile de Benjamin Ulmann. La disposition de la pièce voulue à l’époque permet de créer une atmosphère de solennité et de majesté :  l’espace surélevé réservé aux magistrats et la clôture en bois qui sépare la salle en deux parties très inégales permettent de marquer une distance avec les avocats et le public. 

    • 1875 - Installation du Conseil d'Etat au Palais-Royal

      Entre la destruction de ses locaux par l'incendie du Palais d'Orsay, lors de la Commune, et la fin des travaux d'aménagement du Palais-Royal, le Conseil d'Etat s'installe à Versailles.

    • 1880 - Création de la section de législation

      Il existait quatre sections au Conseil d'Etat: la section du contentieux (composée de six conseillers et du vice-président du Conseil d'Etat), de l'intérieur, des finances et des travaux publics (chacune des trois composée de quatre conseillers et un président). La section de législation est créée, ce qui porte à cinq le nombre de sections.

    • 1940 - En formation restreinte, le Conseil d'Etat quitte le Palais-Royal et s'installe à Angers, Monségur et Royat

    • 1942 - Retour du Conseil d'Etat au Palais-Royal

    • novembre 1944 - René Cassin, nommé vice-président du Conseil d'Etat

      Pendant que le Conseil d'Etat tente de maintenir son activité juridictionnelle hors de la capitale, la France Libre se dote d'un conseil législatif avec une commission de législation, remplacé par un comité juridique et un comité du contentieux. Le comité juridique est présidé par René Cassin à la Libération et fonctionne en parallèle du Conseil d'Etat pour l'examen des textes législatifs. René Cassin est nommé vice-président du Conseil d'Etat. En 1945, le comité juridique est intégré au Conseil d'Etat et forme la commission permanente.

    • 31 juillet 1945 - Ordonnance qui réorganise le Conseil d'Etat en renforçant sa fonction consultative

      Tout projet de loi est soumis obligatoirement à la consultation du Conseil d'Etat.

    • 1950 - La salle Napoléon devient une salle de travail du Conseil d'Etat

    • 1953 - L'accès à l'institution est ouvert aux femmes

    • 1962 - Nicole Questiaux est la première femme nommée commissaire du gouvernement

    • 1er octobre 1962 - Avis défavorable du Conseil d'Etat contre le projet de référendum en vue d'instaurer l'élection du président de la République au suffrage universel direct (article 11 de la Constitution)

      L'avis défavorable par lequel le Conseil d'Etat estimait que ce moyen ne pouvait être utilisé pour réviser la Constitution, est diffusé dans la presse à la suite d'une indiscrétion. Les rapports entre le Conseil d'Etat et le Général de Gaulle se tendent. 

    • 19 octobre 1962 - L'Assemblée du contentieux annule l'ordonnance créant la Cour de justice militaire

      La Cour de justice militaire avait condamné à mort un dririgeant de l'OAS: Canal. Le Conseil d'Etat déclare la juridiction illégale au motif que l'absence de possibilité d'appel était contraire aux principes généraux du droit.

    • 30 juillet 1963 - Décrets renforçant le rôle consultatif du Conseil d'Etat: création de la commission des rapports et des études

      Après les deux décisions du Conseil d'Etat de 1962, respectivement rendues dans son rôle de conseil et de juge, qui contredisent le gouvernement, ce dernier décide de réformer l'institution. Léon Noël préside la commission chargée de présenter des propositions de réformes. Au lieu d'affaiblir le Conseil d'Etat, les décrets qui suivent le travail de cette commission renforcent le rôle consultatif de l'institution en créant une commission du rapport et des études et en posant le principe de la "double affectation" des membres du Conseil d'Etat à la fois à la section administrative et à celle du contentieux, pour que les juges aient conscience des difficultés de l'administration.

    • 1976 - Martine Luc-Thaler est la première femme avocate reçue au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation

    • 1977 - Le Salon des trophées devient la salle René Cassin

      Cette salle est renommée ainsi pour rendre hommage au vice-président du Conseil d'Etat décédé en 1960. Sa tête en bronze réalisée par Ginette Bingguely-Lejeune est posée sur la cheminée.

    • 1980 - Le hall d'honneur du Palais-Royal devient l'entrée principale du Conseil d'Etat

      Ce hall n'était alors utilisé que pour des manifestations officielles. Il devient l'entrée principale de la juridiction.

    • 1983 - Lancement d'un projet d'aménagement de la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Jack Lang, ministre de la Culture sous le premier mandat de François Miterrand déplore l'accès des voitures dans la Cour d'honneur du Palais-Royal. Il souhaite faire interdire l'accès aux voitures en installant à la place une œuvre d'art. 

    • Juillet 1985 - Sélection du projet de Daniel Buren par François Miterrand pour l'aménagement de la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Claude Mollard, président du Centre national des arts platiques, pré-sélectionne trois projets: les maquettes de Guy de Rougemont, Pierre Paulin et Daniel Buren. François Mitterrand choisit Les Deux Plateaux de Daniel Buren. 

    • 14 octobre 1985 - La Commission supérieure des monuments historiques se prononce contre l'intallation des "Deux-plateaux" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      La Commission supérieure des monuments historiques juge « trop moderne et hautement intellectuel » le projet de Daniel Buren. Le ministre de la Culture décide de ne pas tenir compte de cet avis.

    • Décembre 1985 - Début de la construction des "Deux-Plateaux" de Buren dans la Cour d'honneur du palais-Royal

      Une association des amis du patrimoine, comprenant des personnalités comme Claude Lévi-Strauss, Jacques Soustelle, Henri Troyat et Michel Déon, écrit au président de la République pour dénoncer le projet et demander l'arrêt des travaux

    • janvier 1986 - Pétition des riverains contre l'oeuvre de Buren dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Quarante membres du Conseil d'Etat soutiennent l'association des riverains.

    • 12 mars 1986 - Arrêt du Conseil d'Etat qui confirme le jugement du tribunal administratif de surseoir à l'exécution des décisions du ministre de la culture d'effectuer des travaux dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      En janvier 1986, quatre habitants d'immeubles riverains du Palais-Royal et la société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France saisissent le tribunal de Paris pour faire arrêter les travaux. Parallèlement, des agents de la Ville de Paris dressent un procès-verbal de contravention aux règles imposant une déclaration préalable pour l'ouverture du chantier. Jacques Chirac, alors maire de Paris et tête de file de l'opposition, se saisit de cette affaire "artistico-politique" et transmet le procès-verbal au procureur de la République. Il demande à ce dernier d'engager des poursuites contre le conservateur régional des Monuments historiques et l'architecte en chef des Bâtiments civils et des palais nationaux. Il demande également au préfet de police le concours des forces de police pour procéder à l'apposition de scellés sur le site et à la saisie du matériel de chantier. Le 20 février 1986, le tribunal administratif prononce le sursis à exécution des travaux pour non-respect de la procédure. Jack Lang relève appel de ce jugement et dépose la déclaration de travaux à la mairie mais le jugement administratif en faveur des riverains est confirmé par le Conseil d'État le 12 mars 1986.

    • Mars 1986 - La destruction des "Deux-plateaux" est envisagée

      Depuis janvier 1986, une campagne médiatique et juridique se déchaîne autour de l'oeuvre. Juridiquement, les travaux doivent être interrompus suite à l'arrêt du Conseil d'Etat. Le nouveau ministre de la culture François Léotard, qui succède à Jack Lang, envisage la destruction de l'oeuvre et en conclut que le coût de sa destruction serait le même que celui de son élaboration.

    • avril 1986 - Pétition des milieux artistiques en faveur de l'oeuvre de Buren dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

    • 2 mai 1986 - Buren assigne en référé le ministre au tribunal de grande instance sur le sujet du droit moral de l'artiste sur son œuvre

      En faveur de sa demande, Buren s'appuie sur la jurisprudence Jean Duffuler/Régie Renaut sur le droit de l'artiste à achever son oeuvre. 

    • 5 mai 1986 - François Léotard ordonne l'achèvement des travaux de réalisation de l'oeuvre des "Deux -Plateaux"

    • 30 juillet 1986 - Inauguration des "Deux-plateaux" de Buren

      L'œuvre occupe 3 000 m2 de la cour. Elle est constituée de 260 colonnes tronquées de marbre blanc aux rayures blanches et noires d'une largeur unique de 8,7 cm. Les cylindres ont trois hauteurs différentes variant de 8,7 à 62 cm. La façon dont sont disposées les colonnes forme une sorte de damier : peut-être est-ce une référence au jeu. L'oeuvre est constituée de deux plateaux, comme son nom l'indique, le second plateau se situe en sous-sol en pente avec des colonnes de même hauteur qui du coup apparaissent en surface comme de taille inégale du fait de la pente. A l'origine un plan d'eau circule sur ce sous-sol penché, ce qui rend l'oeuvre auditive. La nuit l'éclairage donne un nouvel aspect à l'oeuvre. Des clous luminescents rouges ou verts parsèment le plateau du dessus et les tranchées sont illuminées par des diodes bleues placées sous la grille. L'oeuvre est librement investie par le public qui s'amuse à monter sur les installations, ce qui contraste avec la solennité des institutions préésentes sur le site (Conseil d'Etat, Conseil constitutionnel, ministère de la Culture).

    • janvier 2007 - Buren s'indigne devant le délabrement de son oeuvre "Les Deux-Plateaux" dans la Cour d'honneur du Palais-Royal

      Buren estime que son droit moral sur son oeuvre est affecté, étant donné que l'alimentation du plan d'eau a cessé de fonctionner en 2000, entraînant entre autres un salissement de la partie souterraine et que l'électricité ne fonctionne plus. Buren estime qu'il s'agit d'une forme de vandalisme d'Etat. 

    • septembre 2008 - Début des travaux de restauration des "Deux-Plateaux" dans la Cour d'honneur

      Pendant les travaux, Buren expose une œuvre éphémère intitulée Les Couleurs du chantier représentant une palissade de chantier et interdisant au public l'accès aux colonnes. Cette palissade de couleur rouge possède des ouvertures permettant de suivre l'avancée des travaux de rénovation. Pour rappeler les colonnes, l'encadrement des ouvertures est orné de rayures noires et blanches.

    • 8 janvier 2010 - Inauguration par Frédéric Mitterrand de l'oeuvre des "Deux-Plateaux" restaurée

      Les travaux de restauration ont consisté à rendre aux Deux plateaux leur aspect d’origine en remplaçant ou en rénovant les matériaux (colonnes, asphalte, caillebotis, luminaires, etc.) et en révisant les mécanismes de fontainerie qui font partie intégrante de l'œuvre. 
      Il a fallu par ailleurs remédier aux défaillances des équipements techniques et à leurs conséquences visibles en surface et dans les parties souterraines : problèmes d'étanchéité rencontrés dans les locaux des sous-sols, traitement des réseaux, améliorations à apporter pour la sécurité du public. Un nouveau dispositif d'éclairage totalement encastré a été installé et le système hydraulique a été réaménagé.

    • janvier-août 2012 - Restauration de la salle de l'Assemblée générale

      Ce chantier permet de repenser le chauffage et la climatisation de la salle. Le mobilier est réinstallé et modifié pour permettre de brancher des ordinateurs portables et accueillir un appareil de vidéoprojection.

    • 2012 - Restauration de la salle du Tribunal des conflits

      Cette ancienne salle à manger de la duchesse d'Orléans a été conçue par Constant d'Ivry et réalisée dans un style néo-classique assez sobre. Une grande peinture en trompe-l'oeil de Jean-Baptiste Marie pierre encadre la porte. Le plafond, en trompe-l'oeil également, a été réalisé par Jules Deterle et une grande toile côté sud a été peinte par Henry Léopold Lévy. Cette salle a été restaurée à plusieurs reprises.

    • 2013 - Restauration de la salle Napoléon

      Cette restauration permet de restituer les décors disparus sous les couches de peinture et de reconstituer la décoration d'origine, tout en modernisant les espaces de travail.

    • 2015-2016 - Restauration de la salle de la section des finances

      Cette salle était une pièce des appartements de Louise-Henriette Bourbon, duchesse d'Orléans. C'est la seule salle de l'époque conservée car l'ensemble des appartements a été refait en 1820. La décoration remonte au milieu du XVIIIe siècle. De grandes fenêtres style Louis XV éclairent la pièce. La rosace centrale et le lustre datent de 1820. Le plafond à arabesque a été réalisé par Constant d'Ivry, avec une modification au XIXe siècle: le motif avec bâtons de maréchal qui date du Second Empire. Les vantaux des portes sont de style rocaille. Cette salle est restaurée en 2015-2016.

  • Personnes liées à l’établissement

      BINGGUELY-LEJEUNE, Ginette

      Dates : 1875-1969

      Statut : artiste


      Biographie

        Cette artiste a réalisé la tête en bronze de René Cassin en 1947, posée sur la cheminée de la salle René Cassin en 1877.

      BINGGUELY-LEJEUNE, Ginette (artiste) (1875-1969)

      BLONDEL, Merry Joseph

      Dates : 1781-1853

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils du peintre et décorateur Joseph-Armand Blondel, il travaille d'abord chez un notaire puis entre à la manufacture de porcelaines Dihl et Guerhard, où il étudie auprès d’Étienne Charles Leguay, et du peintre Jean-Baptiste Regnault. Il remporte cinq prix la même année et en 1803 le prix de Rome en peinture. De 1809 à 1812, il passe trois ans à la villa Médicis à Rome. Il expose au Salon à son retour et obtient la médaille d'or en 1817. Il obtient alors de nombreuses commandes de l'Etat (Louvre, Palais Brongniart, chateau de Fontainebleau). En 1832, il est reçu à l'Académie des Beaux-Arts. En 1843, sur demande de Louis-Philippe, il peint Napoléon visitant le Palais-Royal le 19 août 1807, juste après la suppression du Tribunat. L’homme en habit bleu est Jean-Pierre Fabre, dit Fabre de l’Aude, le président du Tribunat. Napoléon, contrarié de sa présence, quitte le palais en repoussant les plans d’aménagement proposés par les deux architectes à droite (Beaumont et Fontaine).Ce tableau se trouve dans l'actuelle salle des pas perdus du Conseil d'Etat. L'un des tableau de Blondel était à bord du Titanic lors de son naufrage. Il s'agit de la perte matérielle la plus importante du drame car le tableau a été estimé à 100.000 $ (équivalant à 2,4 millions de dollers actuels).

        Pour aller plus loin :

        ROCHETTE Désiré Raoul, Funérailles de M. Blondel : Discours de M. Raoul-Rochette le lundi 13 juin 1853, Paris, Didot, 1853.

      BLONDEL, Merry Joseph (artiste) (1781-1853)

      BLUM, Léon

      Dates : 1872-1950

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      BLUM, Léon (magistrat-e) (1872-1950)

      BOURDET, François

      Dates : Première moitié du XVIIIe siècle

      Statut : artiste


      Biographie

      BOURDET, François (artiste) (Première moitié du XVIIIe siècle)

      BRAIBANT, Guy

      Dates : 1927-2008

      Statut : magistrat-e


      Biographie

        Diplômé de l'IEP et de l'ENA, militant communiste, il commence sa carrière au Conseil d'Etat comme auditeur en 1954. En 1958, il devient commissaire du gouvernement au contentieux et en 1978 conseiller d'Etat. Après un passage en tant que directeur de cabinet du ministère communiste des transports entre 1981 et 1983, il quitte le PCF en 1984. En 1985, il est nommé président du rapport et des études au Conseil d'État en 1985, bureau élevé du statut de commission à celui de section. Il enseigne à Paris II, l'IEP et l'ENA. De 1989 à 2005, il est vice-président de la commission supérieure de codification. Il participe à la Convention sur la charte des droits fondamentaux. Il est également vice-président de la Commission nationale consultative des droits de l'homme. Il marque la doctrine administrative par sa participation à l'ouvrage de référence des Grands Arrêts de la jurisprudence administrative. 

        Pour aller plus loin:

        BRAIBANT Guy, DEVOLVE Pierre, GENEVOIS Bruno, LONG Marceau, WEIL Prosper, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, 21e édition, Paris, Dalloz, Grands arrêts, 2017.

        CHAPEL Nathalie,  L'œuvre de Guy Braibant : contribution d'un membre du Conseil d'Etat à la modernisation du droit,  Thèse de Doctorat université Montpellier I, 1999.

        FOURNIER Jacques, "Guy Braibant : un grand juriste au service des libertés", Revue administrative, n° 365, septembre 2008.

        FOURNIER Jacques, GENEVOIS Bruno, Guy Braibant: juriste et citoyen, Paris, Dalloz, Etudes, Mélanges, Travaux, 2011.

        TIMSIT Gérard,  "Guy Braibant, un juge qui gouverne ?",  L'état de droit : mélanges en l'honneur de Guy Braibant,  Paris, Dalloz, 1996.

      BRAIBANT, Guy (magistrat-e) (1927-2008)

      BUREN, Daniel

      Dates : 1938-

      Statut : artiste


      Biographie

        Elève de l’École des métiers d’arts en 1958 où il étudie la peinture et la décoration générale. Il dévelope dès les années 1960 une peinture radicale et provocatrice. En 1967, avec Olivier Mosset, Michel Parmentier et Niele Toroni, ils forment le groupe de B.M.P.T. et s'illustrent lors du Salon de la Jeune Peinture en décrochant leurs toiles lors de l'ouverture de l'exposition et en les remplaçant par une banderole « BUREN MOSSET PARMENTIER TORONI N'EXPOSENT PAS ». Le groupe se sépare peu après. Seul, Buren s'interroge sur le sens de la peinture, princialement sur deux points: le lieu qui accueille les oeuvres et l'impact sur le spectateur. Très critique vis-à-vis des institutions du milieu artistique dans les années 1968, il choisit d' intervenir dans la rue mais réintégre peu à peu le système de l’art. En 1986 il réalise une commande publique très controversée: Les Deux Plateaux, dans la Cour d’honneur du Palais-Royal. La même année, il représente la France à la biennale de Venise et remporte le Lion d'or.

        Pour aller plus loin:

        BOUCHAIN Patrick, BUREN Daniel, HALLAUER Édith Hallauer, NURIDSANY Michel, Histoire du Palais royal. Les Deux Plateaux / Daniel Buren, Paris, Actes Sud, « Beaux-arts », 2010.

        CASCARO David, "Les «colonnes» de Buren, une crise politico-artistique", Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°59, juillet-septembre 1998, p. 120-128.

        HEINICH Nathalie, « Buren et Serra », in BERNARD Edelman, HEINICH Nathalie (dir.), L'art en conflits. L'œuvre de l'esprit entre droit et sociologie, Paris, La Découverte, 2002, p. 157-161.

        LELONG Guy, Daniel Buren, Paris, Centre national des arts plastiques et Flammarion, Nouvelle Création contemporaine, 2012.

         

      BUREN, Daniel (artiste) (1938-)

      CAFFIÉRI, Jean-Jacques

      Dates : 1725-1792

      Statut : artiste


      Biographie

        Issu d'une famille de sculpteurs venue d'Italie, élève de Jean-Baptiste II Lemoyne, il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome au palais Mancini de 1749 à 1753. Agréé par l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1757, il est reçu académicien en 1759. Il réalise les portraits et bustes de personnes célèbres comme les Corneille ou La Fontaine. Il est considéré comme l'un des plus grands portraitistes de son époque. On lui attribue le dessin de la rampe en fer poli et cuivre doré de l'escalier monumental du Conseil d'Etat réalisé par Constant d'Ivry. Elle est ornée de rosaces, de pommes de pin, et de têtes de faune. A la hauteur du premier étage, on aperçoit, au centre, deux L, chiffre de Louis-Philippe, duc d’Orléans.

        Pour aller plus loin:

        JAL Auguste, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les dictionnaires historiques... (2e édition corrigée et augmentée d'articles nouveaux), Paris, Plon, 1872, p. 301-305.

        JOUIN Henry, Jean-Jacques Caffiéri : sculpteur du roi (1725-1792), son portrait par L.-J.-F. Lagrénée, l'aîné, Paris, Au bureaux de l'artiste, 1891.

        NAVARRA-LE BIHAN Cécile Navarra-Le Bihan, Jean-Jacques Caffieri (1725-1792), sculpteur du Roi, thèse de doctorat d'Histoire de l'art moderne, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, 2006.

         

      CAFFIÉRI, Jean-Jacques (artiste) (1725-1792)

      CASSIN, René

      Dates : 1887-1976

      Statut : magistrat-e


      Biographie

        Diplômé de la faculté de droit d'Aix-en-Provence, il rejoint le Général de Gaulle à Londres en 1940 et à Alger en 1943, où il dirige le Comité juridique. En novembre 1944, il est nommé vice-président du Conseil d'Etat, il contribue à accroître le pouvoir de conseil législatif de l'institution. Il est également à l'origine de la création des tribunaux administratifs, renforçant ainsi la juridiction administrative et le contrôle des institutions publiques. Il est le principal rédacteur avec Eleonor Roosevelt de la Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU du 10 décembre 1948. Il devient membre du Conseil constitutionnel de 1960 à 1971 et préside de 1965 à 1968, la Cour europénne des droits de l'homme. Il reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1968. 

        Pour aller plus loin:

        Conseil d'Etat, Histoire et patrimoine, Histoire d'une institution, Ses grandes figures, René Cassin

        AGI Marc, René Cassin, Prix Nobel de la paix, 1887-1976, père de la « Déclaration universelle des droits de l'homme », Paris, Perrin, 1998

        ISRAËL Gérard, René Cassin : 1887-1976, la guerre hors-la-loi. Avec de Gaulle. Les droits de l'homme, Paris, Desclée de Brouwer, 1990

        LONG Marceau, MONNIER François (éd.), René Cassin, 1887-1976 : une pensée ouverte sur le monde moderne : hommage au Prix Nobel de la paix 1968, Paris, Honoré Champion, 2001, actes du colloque organisé par l'Association René Cassin et le Collège de France le 22 octobre 1998.

        PICHON Muriel. « René Cassin, la passion de la France et des Droits de l'Homme. Parcours franco-israélite », Archives Juives, vol. vol. 40, n° 2, 2007, p. 100-109.

        PROST Antoine, WINTER Jay, René Cassin, Paris, Fayard, 2011.

      CASSIN, René (magistrat-e) (1887-1976)

      CHABROL, François Wilbrod

      Dates : 1835-1919

      Statut : architecte


      Biographie

      CHABROL, François Wilbrod (architecte) (1835-1919)

      CHABROL, Pierre-Prosper

      Dates : 1812-1875

      Statut : architecte


      Biographie

      CHABROL, Pierre-Prosper (architecte) (1812-1875)

      CHAMPAIGNE (DE), Philippe

      Dates : 1602-1674

      Statut : artiste


      Biographie

        Né à Bruxelles, il est formé dans les ateliers de Jean Bouillon, Michel de Bourdeaux et Fouquières, en Flandres, puis chez le manièriste français Lallemand, il devient le peintre officiel de Marie de Médicis en 1628 et est naturalisé français. Peintre officiel de la Cour, il décore le palais du Luxembourg, puis, pour Richelieu, le Palais-Cardinal et le dôme de la Sorbonne, enfin, pour Anne d'Autriche, le Val-de-Grâce et le Palais-Royal. Il se rapproche des milieux jansénistes et de Port-Royal. En 1648, il est l'un des fondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il est l'un des représentants du classicisme.

        Les thèmes de prédilection de ce peintre sont les sujets religieux. Sa peinture relève du baroque modéré. A l'époque de la Régence d'Anne d'Autriche, il est l'un des peintres les plus à la mode. Dans la Galerie des hommes illustres du Palais-Cardinal, Philippe de Champaigne peint un Gaston de Foix et sans doute le portrait de Louis XIII couronné par la Victoire, ainsi que plusieurs portraits d'Anne d'Autriche, dont l'un est exposé dans la salle des pas perdus du Palais-Royal. Néanmoins la paternité de cette oeuvre est discutée par certains historien.ne.s de l'art.

        Pour aller plus loin:

        DORIVAL Bernard, Philippe de Champaigne 1602-1674, la vie, l’œuvre et le catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Léonce Laget, 1976.

        GAZIER Augustin, Philippe et Jean-Baptiste de Champaigne, Paris, Librairie de l'Art, 1893.

        GONCALVES José, "Philippe de Champaigne, œuvres de jeunesse à Pont-sur-Seine", L'Estampille L'objet d'Art, no 366, février 2002.

        MARIN Louis, "Signe et représentation : Philippe de Champaigne et Port-Royal", Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 25ᵉ année, n° 1, 1970, p. 1-29.

        MARIN Louis, Philippe de Champaigne ou la présence cachée, Paris, Fernand Hazan, 1998.

        PERICOLO Lorenzo, Philippe de Champaigne, Tournai, La Renaissance du Livre, 2002.

        SAINTE-FARE GARNOT Nicolas, "Philippe de Champaigne", Dossier de l'art, no 140, avril 2007.

         

      CHAMPAIGNE (DE), Philippe (artiste) (1602-1674)

      CHENOT, Bernard

      Dates : 1909-1995

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      CHENOT, Bernard (magistrat-e) (1909-1995)

      CHERTIER, Jean-Alexandre

      Dates : 1825-1890

      Statut : artiste


      Biographie

        Orfévre, il réalise de nombreux objets liturgiques, dont la décoration de l'autel de la chapelle du Palais-Royal. 

         

      CHERTIER, Jean-Alexandre (artiste) (1825-1890)

      CONINCK (DE), Pierre Louis Joseph

      Dates : 1828-1910

      Statut : artiste


      Biographie

        Apprenti chez un peintre décorateur de Bailleul, il est repéré par le maire de Méteren, qui le recommande au député du Nord. Il est formé alors à l'école de peinture d'Ypres et de Lille. En 1850, il travaille à Paris dans l'atelier de Jules Coignet, il entre ensuite à l'Ecole des Beaux-Arts. Il reçoit le prix de Rome en 1859 et passe quatre ans en Italie, pensionnaire de l'Académie de France. De retour en France il reçoit de grandes commandes publiques. Il réalise notamment le portrait de Cambaceres, deuxième consul de 1799, puis président du Sénat et du Conseil d'Etat sous le Consulat et l'Empire. Ce tableau se trouve dans la salle de la section de l'intérieur du Conseil d'Etat.

        Pour aller plus loin:

        LAUWERIE César, Méteren, fin du XIXe siècle, début du XXe siècle, Hazebrouck, Presse flamande, 2000.

      CONINCK (DE), Pierre Louis Joseph (artiste) (1828-1910)

      CONSTANT D'IVRY, Pierre

      Dates : 1698-1777

      Statut : architecte


      Biographie

        Elève de Nicolas Dulin, diplômé de l’Académie Royale d’Architecture en 1728, il est commandité par la haute société aristocrate et financière de l’ancien régime. Il devient architecte du prince de Conti de 1737 à 1749, puis architecte du duc d'Orléans à partir de 1750. Il entreprend deux campagnes de construction au sein du Palais-Royal. La première en 1754. La seconde en 1765, après l'incendie de la salle d'opéra du Palais-Royal, où il doit composer avec l'architecte de la ville Moreau-Desproux, et où il construit l'escalier monumental, le décor de l'actuelle salle de la section des Finances du Conseil d'État et la salle à manger de la duchesse d'Orléans, actuelle salle du Tribunal des conflits. Cette même année, il forme un cabinet avec Jean-Baptiste Chaussard et Jean-Michel Chevotet. 

        Pour aller plus loin:

        BARABE Pierre-André, CONSTANT D'IVRY Pierre, TARAVALE Louis-Gustave, Les Oeuvres d'architecture de Pierre Contant d'Ivry, architecte du Roi, Paris, Dumont, 1769.

        BARITOU Jean-Louis, FOUSSARD  Dominique, Chevotet, Contant, Chaussard, Un cabinet d'architecte au Siècle des Lumières, Lyon, La Manufacture, 1987. 

        GALLET Michel, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Editions Mengès, 1995.

        JOUDIOU Gabrielle, "Constructions et projets de Contant d'Ivry à Paris", Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1984, p. 73-114.

        JOUDIOU Gabrielle, "Un architecte parisien de "bon goût", Constant d'Ivry",  Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 1988, p. 81-106. 

      CONSTANT D'IVRY, Pierre (architecte) (1698-1777)

      COUDER, Louis Charles Auguste

      Dates : 1789-1873

      Statut : artiste


      Biographie

        Son père est colon à Saint-Domingue, mais Louis Charles Auguste Couder nait à Londres. Il est formé à Paris par Jean-Baptiste Regnault et Jacques Louis David. Il débute au Salon en 1814. Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1839. Il enseigne à polytechnique. Il peint L’Installation du Conseil d’État au palais du Luxembourg sur la demande de Philippe-Auguste en 1847 qui voulait réconcilier les Français avec leur histoire. La réalisation de l'oeuvre est suspendue par la chute de la Monarchie de juillet. Napoléon III demande à Auguste Couder de reprendre le travail avec un nouvel objectif: mettre en valeur Bonaparte. Le tableau est réalisé en 1856. Le tableau figure l’installation du Conseil d’État au Petit-Luxembourg en 1799 après le coup d’État de Bonaparte. On y voit les cinq présidents de section et les conseillers d'Etat en arrière-fond nommés par Bonaparte prêtant serment de fidélité à la Constitution de l’an VIII. Debout sur l’estrade, de gauche à droite, se tiennent Cambacérès (deuxième consul), Bonaparte (premier consul) et Lebrun (troisième consul). Le but de Louis-Philippe en commandant ce tableau était de réconcilier les Français avec leur histoire, tandis que l’objectif de Napoléon III, ayant reçu la réalisation finale, était de mettre en valeur Bonaparte (futur Napoléon Ier).

        Pour aller plus loin:

        WALKOWSKA-BOITEUX Johanna, Auguste Couder, peintre d'histoire (1790-1873). Catalogue raisonné de l'oeuvre, thèse de doctorat réalisée sous la direction de Bruno Foucart, àl'Université Paris-Sorbonne, 2010.

      COUDER, Louis Charles Auguste (artiste) (1789-1873)

      COYPEL, Antoine

      Dates : 1661-1722

      Statut : artiste


      Biographie

        Il est formé par son père Noël Coypel, directeur de l'Académie de France à Rome de 1673 à 1675. Influencé par la Renaissance et les statues antiques, il s'initie à l'art baroque et s'inscrit dans le courant du Corrège. En 1681, il devient membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture. Il reçoit alors des commandes pour les domaines royaux de Versailles, Menton et Marly. En 1685, il devient le peintre de la maison d'Orléans. Dans les années 1690 il est le fer de lance des rubenistes dans la querelle qui les oppose aux poussinistes. Choisi pour faire les dessins de l'histoire de Louis XIV en 1691, il devient, en 1710, directeur des tableaux et dessins de la couronne. En 1716, il devient premier peintre du Roi, il est annobli l'année suivante. Il décore le plafond de la chapelle du château de Versailles en 1716, dans un style baroque.

        Concernant les travaux de Coypel au Palais-Royal, en 1701, Philippe d'Orléans, futur Régent, lui confie le décor de la grande galerie du Palais-Royal, longue de quarante-six mètres sur le thème de l’histoire d’Énée. Coypel fait poser les personnes de la Cour durant l'hiver et l’été 1702 et produit des esquisses. Il achève le morceau central du plafond, L’assemblée des dieux, à l’automne 1703 ; l’ensemble du plafond est terminé en 1705, avec l'aide d'un collaborateur Philippe Meusnier, peintre d'architecture, afin de produire une gande percée centrale environnée de médaillons et de trompe-l’œil. L'ensemble a été détruit mais les dessins ayant servi de base à l’agrandissement de la paroi sont conservés au musée du Louvre et l’esquisse peinte se trouve au musée d’Angers. En 1706 Coypel fait graver la galerie d’Énée. Ce travail s’inspire de Pierre de Cortone et du baroque romain, agrémenté d’une peinture plus légère, dite alors « de petit goût ». Entre 1715 et 1717, le duc d’Orléans, devenu Régent, commande à Coypel de grandes peintures pour orner la partie basse de la galerie. Coypel peint alors sept grands tableaux sur l’histoire d’Énée, en cohérence avec le thème du plafond et des voussures, mais l’esprit de ces peintures est très différent de la première campagne il ne s'agit plus des thèmes légers du « petit goût », mais de scènes guerrières du « grand goût ».

        Pour aller plus loin :

        GARNIER Nicole, Antoine Coypel 1661-1722, Paris, Arthena, 1989 (compte-rendu: BARIDON Michel, "Nicole Garnier : Antoine Coypel, 1661-1722, 1989", Dix-huitième Siècle "Voyager, explorer", n°22, 1990, p. 577-578).

        GARNIER-PELLE Nicole, "Antoine Coypel, Recueil des commémorations nationales 2011", FranceArchives.

        NADEAU Anne, « Antoine Coypel (1661-1722) : interprètes et interprétation(s) de son œuvre », Les Cahiers du Gerhico, no 11, Poitiers, 2007.

      COYPEL, Antoine (artiste) (1661-1722)

      DEBRÉ, Michel

      Dates : 1912-1996

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      DEBRÉ, Michel (magistrat-e) (1912-1996)

      DELAUNAY, Jules Elie

      Dates : 1828-1891

      Statut : artiste


      Biographie

        Elève de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il suit les cours d'Hippolyte Flandrin et Louis Lamothe. Second grand  prix de Rome en 1856, il séjourne quatre ans à la Villa Médicis. A son retour il reçoit d'importantes commandes à l'Opéra Garnier, l'Hote-de-Ville de Paris, la nef du Panthéon. Elu membre de l'Académie des Beaux-Arts, il devient chef d'atelier de l'école des Beaux-Arts de Paris en 1889. Il peint les allégories de la Salle de l'Assemblée générale du Conseil d'Etat au Palais-Royal évoquant les douze principaux ministères ou secrétariats d'Etat au début de la IIIe République (la Guerre, la Marine, les Affaires étrangères, l'Intérieur, le Commerce, l'Agriculture, les Beaux-Arts, les Travaux publics, les Finances, l'Instruction publique, les Cultes et la Justice).

        Pour aller plus loin:

        FONTANEL Béatrice, WOLFROMM Daniel, Quand les artistes peignaient l’histoire de France, De Vercingétorix à 1918, Paris, Seuil, 2002.

      DELAUNAY, Jules Elie (artiste) (1828-1891)

      DEMACHY, Pierre-Antoine

      Dates : 1723-1807

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils d'un compagnon menuisier, élève de Giovanni Nicolo Sevandoni, agréé peintre d'architecture par l'Académie Royale de sculpture et de peinture en 1755, il expose au Salon de 1757 à 1802, puis est reçu comme peintre d'architecture à l'Académie en 1758. Après s'être spécialisé en trompe-l'oeil, il est nommé peintre d'architecture du théâtre des Menus-Plaisirs du roi. En 1769, on lui attribue l'atelier du peintre Jean-François Amand au Palais du Louvre où il forme de nombreux élèves. Il est élu conseiller à l'Académie en 1775 en remplacement de Douais. Le comte d'Angiviller lui verse une pension de 500 livres à partir de 1783. En 1786, il devient professeur de perspective à l'Académie de peinture. Pendant la Révolution, il peint certains des évènements. En 1793, il est nommé membre de commission ou scrutateur de la Commune générale des arts qui a remplacé l’Académie. On lui attribue, avec Hugues Taraval, trois panneaux de fresques en trompe-l'oeil au sein dans le grand escalier du Conseil d'Etat. Les compositions en forme de scènes de théâtre ou d’opéra renvoient à la salle d’opéra qui existait auparavant. Les frontons et portes sont des répliques en trompe l’œil de celles du palier du 1erétage.

        Pour aller plus loin:

        ROUSSEL-LERICHE Françoise, LE ROUX Marie Pętkowska, Le témoin méconnu, Pierre-Antoine Demachy, Paris, Magellan & Cie, 2013

      DEMACHY, Pierre-Antoine (artiste) (1723-1807)

      DENUELLE, Alexandre

      Dates : 1818-1879

      Statut : artiste


      Biographie

        Formé par le peintre Bin avec lequel il réalise le plafond de la salle des Batailles du Château de Versailles, puis par Félix Duban avec lequel il participe à la décoration du château du duc de Luynes. Il parfait sa formation en Italie (1842-1847). De retour en France il travaille à la décoration de différents édifices religieux avant de participer à la décoration du Grand Salon Carré et de la salle des Sept-Cheminées au palais du Louvre. Nommé peintre de la Commission des Monuments historiques, il suit Eugène Viollet-le-Duc dans ses voyages. Il fait les relevés des peintures du Palais des papes d'Avignon. Sous la direction de l'architecte Joseph-Louis Duc, il travaille sur le Palais de Justice de Paris. Il décore également la chapelle néo-gothique du Palais-Royal pour la princesse Marie-Clothilde. Les murs sont couverts d’un papier peint bleu orné de fleurons dorés. Le plafond évoque le ciel avec son papier peint bleu étoilé.

        Pour en savoir plus : 

        LAMEIRE Ch., Notice sur Alexandre Denuelle lue dans la séance de la commission des monuments historiques du 12 avril 1880, Paris, A. Chaix et Cie, 1880.

      DENUELLE, Alexandre (artiste) (1818-1879)

      DESAIGLES, Nicolas

      Dates : Première moitié du XVIIIe siècle

      Statut : artiste


      Biographie

      DESAIGLES, Nicolas (artiste) (Première moitié du XVIIIe siècle)

      DESGOTS OU DESGOTZ, Claude

      Dates : 1655-1732

      Statut : architecte


      Biographie

        Architecte et jardinier, petit-neveu d'André Le Nôtre, fils de Pierre Desgots, jardinier du roi aux Tuileries, il collabore avec son grand-oncle sur plusieurs réalisations, notamment les jardins de Saint-Cloud et les jardins du Trianon. Il poursuit sa formation à l'Académie de France à Rome en 1675. Après un séjour en Angleterre, il reçoit la moitié de la charge de son grand-oncle, qui fait de lui son héritier. Une partie de sa carrière se déroule en Angleterre où il dessine notamment les jardins du roi au château de Windsor. 

        Il réalise les jardins du Palais-Royal, sur commande de Louis d'Orléans. 

        Pour aller plus loin:

        GALLET Michel, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle. Dictionnaire biographique et critique, Paris, Mengès, 1995, p. 183.

        GARRIGUE Dominique, Jardins et jardiniers de Versailles au grand siècle, Paris, Seyssel, Champ Vallon, Époques, Seyssel, 2001, p. 308.

      DESGOTS OU DESGOTZ, Claude (architecte) (1655-1732)

      DIETERLE, Jules-Pierre-Michel

      Dates : 1811-1889

      Statut : artiste


      Biographie

        Il travaille à la manufacture nationale de Sèvres. En 1848, il devient président du Conseil Supérieur de Perfectionnement des Manufactures des Gobelins, de Beauvais et de Sèvres. En 1876, il est administrateur de la Manufacture Nationale de Beauvais et Président de l'Union Centrale des Arts Décoratifs. Il exécute de nombreuses commandes pour le prince Napoléon. Au Palais-Royal, il réalise un plafond en trompe-l’œil commandé par le roi Jérôme vers 1852 représentant une balustrade décorée, que l'on peut admirer dans l'actuelle salle du Tribunal des conflits.

        Pour aller plus loin:

        DESJARDINS Marie-Hélène (dir), Les Diéterle, une famille d'artistes: Jules, Georges, Charles, Marie, Yvonne… décorateur, peintres et sculpteurs, une famille d’artistes à Yport, Fécamp, Musée de Fécamp, 1999

      DIETERLE, Jules-Pierre-Michel (artiste) (1811-1889)

      ETEX, Antoine

      Dates : 1808-1888

      Statut : artiste


      Biographie

        Formé à l'atelier de son père, un sculpteur ornemaniste, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de François-Joseph Bosio, puis celui de Charles Dupaty. Il assiste James Pradier pour achever une sculpture du Palais Brongniart. Il intègre ensuite l'atelier de Jean Auguste Dominique Ingres. A partir de cette date, en parallèle du métier de sculpteur, il devient également peintre. Il prend part aux journées de 1830. Il remporte en 1832 le second prix de Rome et est pensionné en partie. Il part pour deux ans à la Villa Médicis à Rome, où il se lie avec les républicains italiens, puis voyage en Algérie et en Espagne. Il expose régulièrement au Salon à partir de 1844. En 1843, il réalise le buste de Louis, dit "Ludovic", Vitet, conseiller d'Etat de 1802 à 1873, premier inspecteur des monuments historiques avant Prosper Mérimée. Ce buste se trouve actuellement dans la salle de la section des finances. 

        Pour aller plus loin:

        ETEX Antoine, James Pradier, Étude sur sa vie et ses ouvrages, par le plus ancien de ses élèves, Paris, Bonaventure et Ditessois, 1859.

        ETEX Antoine, Cours élémentaire de dessin appliqué à l'architecture, à la sculpture et à la peinture, ainsi qu'à tous les arts industriels, Paris, Librairie Renouard, 1877

        ETEX Antoine, Les souvenirs d'un artiste, Paris, Dentu, 1878

        MANGEANT P.-E., Antoine Etex peintre, sculpteur et architecte, 1808-1888, Paris, Plon, 1894

      ETEX, Antoine (artiste) (1808-1888)

      FONTAINE, Pierre

      Dates : 1762-1853

      Statut : architecte


      Biographie

        Fils d'un architecte-fontainier, il commence à se former avec son père puis suit à Paris les enseignements d'Antoine-François Peyre en 1779. Il obtient le second prix de Rome en 1785, ce qui lui permet, suite à un désistement, d'être pensionnaire de l'Académie de France à Rome. En 1790, il revient à Paris, puis part quelques mois en 1792 en Angleterre pour fuir la Révolution. A son retour, il devient, avec son ami Charles Percier, directeur des décors du théâtre de l'opéra. Proche de Jacques-Louis-David, il rencontre Joséphine de Beauharnais et Napoléon Bonaparte, et devient architecte des Invalides en 1800, puis architecte du gouvernement en 1801, toujours avec Charles Percier. Sous le Premier Empire, Pierre Fontaine est l'architecte officiel d'un ensemble de bâtiments publics comme le Palais des Tuileries et les bâtiments de la Ville de Paris. Il gagne avec Percier le grand prix d'architecture pour l'arc de triomphe du Carrousel et se voit confier le projet de réalisation d'une cité impériale. En 1811, il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts. En 1813, il est nommé premier architecte de l'empereur. En 1814, lors du changement de régime, Pierre Fontaine devient architecte de Paris, architecte du roi et architecte du duc d'Orléans. Sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, il poursuit une carrière officielle, sans pâtir des changements de règime. 

        Pour aller plus loin: 

        GARRIC Jean-Philippe, Percier et Fontaine : les architectes de Napoléon, Paris, Belin, « Portraits », 2012.

        Fiche biographique dans la base AGORHA.

      FONTAINE, Pierre (architecte) (1762-1853)

      GIRARD, Albert

      Dates : 1839-1920

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils du peintre Pierre Girard, il entre à l'École des Beaux-Arts en avril 1857 et devient l'élève de Jean-Joseph Bellel, d'Édouard Picot et d'Hippolyte Flandrin. Il débute au Salon en 1859. En 1861, il remporte le prix de Rome, ce qui lui permet d'être pensionnaire à l'Académie de France à Rome, à la villa Médicis de 1862 à 1865. Pour le Conseil d'Etat, il peint le Palais d'Orsay, vu des Tuileries. Ce palais a abrité le Conseil d’État de 1840 à 1871, date à laquelle il fut détruit par un incendie durant la Commune.

      GIRARD, Albert (artiste) (1839-1920)

      HARDOUIN-MANSART, Jules

      Dates : 1646-1708

      Statut : architecte


      Biographie

        Disciple de Libéral Bruant, il devient architecte ordinaire du roi en 1675, premier architecte en 1681 et intendant général (1685), puis inspecteur général des bâtiments du roi en 1691. Il est membre de l'Académie royale d'architecture.

        Il compte parmi ses oeuvres les plus célébres l'achèvement de l'hôtel des Invalides et la galerie des glaces, le Grand Trianon et la chapelle royale du Château de Versailles.

        A la demande de l'évêque Louis-Alphonse de Valbelle, il participe à la réalisation du Palais épiscopal de Saint-Omer, futur Palais de justice et à la construction d'une nouvelle galerie du Palais-Royal, sur demande du Régent.

        Pour aller plus loin:

        Philippe Cachau, Les Mansart. Trois générations de génies de l'architecture, Paris, Didier Carpentier, coll. patrimoine, 2013.

        Alexandre Gady (dir.), Jules Hardouin-Mansart - 1646-1708, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2010.

        Bertrand Jestaz, Jules Hardouin-Mansart, 2 tomes, Paris, Picard, coll. « Librairie de l'architecture et de la ville », 2008.

        Bertrand Jestaz, "Documents sur l'œuvre de Jules Hardouin-Mansart à Chantilly", Bulletin Monumental, 1991, tome 149, n°1, p. 7-75.

      HARDOUIN-MANSART, Jules (architecte) (1646-1708)

      KLAGMANN, Jean Batiste Jules

      Dates : 1810-1867

      Statut : artiste


      Biographie

        Élève à l’école des beaux-arts de Paris, il suit les enseignements du sculpteur néoclassique Jules Ramey et de Jean-Jacques Feuchère, spécialisé dans l'art de la Renaissance. Il débute au Salon de 1831 et fait un séjour en Angleterre. A son retour, pour lutter contre la concurrence anglaise, il cofonde en 1864 l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie, dont il est  le premier président honoraire. Il réalise la cheminée de la salle de la section de l'intérieur, qui a survécu à l'incendie de 1871. Elle est réalisée en marbre blanc, en bronze doré et en stuc blanc. 

      KLAGMANN, Jean Batiste Jules (artiste) (1810-1867)

      LAFERRIÈRE, Edouard

      Dates : 1841-1901

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      LAFERRIÈRE, Edouard (magistrat-e) (1841-1901)

      LAROQUE, Pierre

      Dates : 1907-1997

      Statut : architecte


      Biographie

      LAROQUE, Pierre (architecte) (1907-1997)

      LEMATTE, Jacques Fernand François

      Dates : 1850-1929

      Statut : artiste


      Biographie

        Formé à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier d'Alexandre Cabanel, lauréat du prix de Rome en 1870, il étudie à la Villa Médicis à Rome de 1871 à 1874. Il réalise le tableau de Louis-Gaspard Amédée Girod de l’Ain, premier vice-président du Conseil d’État, de 1839 à 1847, qui se trouve dans l'actuelle salle de la section sociale. 

      LEMATTE, Jacques Fernand François (artiste) (1850-1929)

      LEMERCIER, Jacques

      Dates : 1585-1654

      Statut : architecte


      Biographie

        Issu d'une famille d'architectes depuis le 16e siècle, formé par son père Nicolas Lemercier, il parfait ses études à Rome. Architecte du roi à partir de 1615, il est désigné par Richelieu pour terminer la Cour carrée du Louvre, construire le Palais-Cardinal et le Château de Richelieu. 

        Pour aller plus loin : 

        GADY Alexandre, Jacques Lemercier, architecte et ingénieur du Roi, Paris, Editions de la maison des Sciences de l'homme, 2005. 

      LEMERCIER, Jacques (architecte) (1585-1654)

      LEPELETIER DE SAINT-FARGEAU, Louis-Michel

      Dates : 1760-1793

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      LEPELETIER DE SAINT-FARGEAU, Louis-Michel (magistrat-e) (1760-1793)

      LOUIS, DIT "VICTOR-LOUIS", Louis-Nicolas

      Dates : 1731-1800

      Statut : architecte


      Biographie

      LOUIS, DIT "VICTOR-LOUIS", Louis-Nicolas (architecte) (1731-1800)

      LUC-THALER, Martine

      Dates : 1944-

      Statut : magistrat-e


      Biographie

        Avocate au barreau de Paris depuis 1966, elle est la première femme avocate reçue à la Cour de cassation et au Conseil d'Etat en 1976. Membre du Conseil de l'Ordre entre 1986 et 1987, elle est depuis 2007 membre du tribunal suprême de Monaco.

      LUC-THALER, Martine (magistrat-e) (1944-)

      LULLY, Jean-Baptiste

      Dates : 1632-1687

      Statut : artiste


      Biographie

        Violoniste et compositeur italien, il est naturalisé français en 1661 et devient surintendant de la musique de Louis XIV. A partir de 1664, il travaille régulièrement avec Molière au théâtre du Palais-Royal, où ils collaborent sur des productions de comédie-ballet (L'Amour médecin, programmé au théâtre du Palais-Royal le 22 septembre 1665, George Dandin, programmé dans ce théâtre le 9 novembre 1668, Monsieur de Pourceaugnac, à partir du 15 novembre 1669, ou encore le célèbre Bourgeois gentilhomme, à partir du 23 novembre 1670) . La collaboration entre Molière et Lully cesse en 1671. 

        En 1672, Lully achète le privilège de l'Académie d'Opéra accordé en 1669 à Perrin, qui lui permet de jouir d'un monopole royal. L'institution prend alors le nom d'Académie royale de musique jusqu'à la Révolution. A la mort de Molière, Lully récupère les lieux pour y fonder son Opéra. Il renvoit la troupe de Molière qui s'installe dans l'Hôtel Guénégaud. Lorsque Lully reprend le théâtre, il doit effectuer de nombreuses réparations pour installer une machinerie capable de supporter les imposants décors de ces futurs opéras. La machinerie de Vigarani vient remplacer celle que Torelli avait installée en 1645. Après la comédie-ballet, il crée le genre de la tragédie en musique en s'associant avec Philippe Quinault. Ils composent la tragédie lyrique Cadmus et Hermione en 1673, puis approximativement une tragédie en musique par an. Lully, par la faveur dont il jouit auprès du roi, éclipse tous les compositeurs dramatiques de son époque. En 1681, Lully atteint l'apogée de sa carrière en devenant secrétaire du roi. Néanmoins il perd du crédit auprès de ce dernier, lorsque sa relation avec Brunet, un jeune page, fait scandale; le roi n'assiste pas à la représentation d'Armide en 1686. Lully se rapproche alors du Grand Dauphin, pour lequel il compose Acis et Galatée, une pastorale.

        Il compose en dernière oeuvre un Te Deum, pour la guérison du roi. De colère contre les musiciens, qui ne respectent pas ses directives, il se donne un violent coup sur l'orteil avec son baton de direction. Son pied, puis sa jambe sont infectés par la gangrène mais il refuse qu'on la lui coupe et il en meurt quelques temps après. Quelques semaines avant sa mort, le compositeur aurait été prié de quitter le Palais Royal, afin que le duc de Chartres puisse y aménager ses appartements. Le projet ne vit jamais le jour, l'opéra continua et la salle fut finalement ravagée par les flammes en 1763. 

        Pour aller plus loin: 

        BEAUSSANT Philippe, Lully ou le Musicien du soleil, Paris, Gallimard, Hors-série Connaissance, 1992.

        BOREL Vincent, Jean-Baptiste Lully, Paris, Actes-Sud, 2008. 

        BUFORD Norman, Poète des grâces, Quinault librettiste de Lully , Bruxelles, Mardaga, Etudes du Centre de Musique baroque de Versailles, 2009.

        COUVREUR Manuel, Jean-Baptiste Lully : musique et dramaturgie au service du Prince, Bruxelles, Marc Vokar, La musique et son temps, 1992 (Compte-rendu de QUITIN José, «Compte rendu de  « Manuel COUVREUR, Jean-Baptiste Lully, musique et dramaturgie au service du prince, s.l., Marc Vokar, 1992 »», Revue de la Société liégeoise de Musicologie, N° 81, avril 1993) .

        LA GORCE (de) Jérôme, Jean-Baptiste Lully, Paris, Fayard, 2002.

        PERRAULT Charles, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, avec leurs portraits au naturel, tome 1, Paris, Antoine Dezallier, 1697, p. 85-86.

         

      LULLY, Jean-Baptiste (artiste) (1632-1687)

      LÉVY, Henry Léopold

      Dates : 1840-1904

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils d'un fabricant de broderies, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de François-Édouard Picot, d'Alexandre Cabanel et d'Eugène Fromentin. Il expose au Salon à partir de 1865. Au Conseil d'Etat, il peint la grande toile côté sud représentant une allégorie du Droit. Elle date du début du XXe siècle. On reconnaît au centre la figure allégorique de la Justice siégeant sur un trône et tenant une « main de justice ». A gauche une femme tient un miroir, symbolisant à la fois la justice, la prudence et la vérité. A droite, une autre femme porte une épée. Devant, une femme semble écrire les règlements qu’on lui dicte sur un grand livre. Le personnage en robe noire et col blanc est vraisemblablement un avocat. La mère que l’on peut voir sur les marches avec ses deux enfants peut représenter la charité, ou une mère réclamant la justice pour ses enfants, ou encore une représentation de la Famille que défend le Droit.

        Pour aller plus loin:

        Biographie d'Henry Léopold Lévy sur l'Encyclopédie Larousse

      LÉVY, Henry Léopold (artiste) (1840-1904)

      MARTIN, Henri

      Dates : 1860-1943

      Statut : artiste


      Biographie

        Elève de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse et formé dans l'atelier de Jules Garipuy, il poursuit sa formation à Paris avec Jean-Paul Laurens. En 1885, il se rend en Italie pour parfaire sa formation. A partir de cette date, son oeuvre prend une orientation néo-impressioniste. Il honore des commandes publiques et travaille sur des peintures au Conseil d'Etat de 1914 à 1922. En 1920, il peint quatre panneaux qui décorent les murs: l'Agriculture, le Commerce, l'Industrie (remplacée par les Travaux publics), le Travail intellectuel, qui représentent l'ensemble "“La France laborieuse se présentant au Conseil d’État”.

        Pour aller plus loin:

        JAULMES Gustave Louis, Notice sur la vie et les travaux de Henri Martin (1860-1943)  lue dans la séance du mercredi 18 décembre 1946 de l'Académie des Beaux-Arts, Paris, édition de l'Institut de France, 1946.

        JUSKIEWENSKI Claude, Henri Martin : Paysagiste et décorateur Languedocien, thèse de IIIème cycle sous la direction de M. le professeur Guinard, Université Toulouse-Le Mirail, 1974.

        JUSKIEWENSKI Claude, BARLANGE Luce, MAGGIANI Sabine, Henri Martin, du rêve au quotidien, Catalogue de l'exposition "Henri Martin (1860-1943) présentée successivement par les musées de Cahors, Bordeaux et Douai (2008-2009), Paris, Silvana, 2008.

      MARTIN, Henri (artiste) (1860-1943)

      MOREAU-DESPROUX, Pierre-Louis

      Dates : 1727-1794

      Statut : architecte


      Biographie

      MOREAU-DESPROUX, Pierre-Louis (architecte) (1727-1794)

      NOËL, Léon

      Dates : 1888-1987

      Statut : magistrat-e


      Biographie

        Fils d'un conseiller d'Etat, docteur en droit en 1912, il est reçu auditeur du Conseil d'Etat en 1913. Il devient maître des requêtes en 1924. Dès 1913, il fait différents passages par des cabinets ministériels (chef de cabinet du député Maurice Colrat de 1912 à 1914, chef adjoint du cabinet du ministère de l'intérieur (1921), chef du cabinet civil du ministère de la guerre (1926). Il devient ensuite délégué général du Haut-commissariat de la République française en Rhénanie (1927-1930), préfet du Haut-Rhin (1930-1931), directeur de la Sûreté générale et Secrétaire général du ministère de l'Intérieur, puis directeur de cabinet du président du conseil Pierre-Étienne Flandin (1931) et de Pierre Laval en 1932. De 1932 à 1935, il est ministre plénipotentiaire en Tchécoslovaquie. Il devient conseiller d'État honoraire en janvier 1935. Il obtient ensuite le poste de premier secrétaire général de la présidence du Conseil de Flandin. Il est ensuite ambassadeur de France à Varsovie (1935 -1939), puis auprès du gouvernement polonais en exil en France jusqu'en juin 1940. En juin 1940, il refuse de signer les armistices en tant que représentant des Affaires étrangères. En juillet 1940, Pétain le nomme délégué général en zone occupée. Il donne sa démission dix jours plus tard, fin juillet 1940. Il se rallie à de Gaulle en 1943. Sous l'Occupation il organise chez lui à Paris au 41 rue Saint-Dominique, des réunions clandestines. 
        En septembre 1944, Léon Noël brigue, sans succès, la vice-présidence du Conseil d'État. Il rallie le RPF en 1947, préside sa commission des affaires étrangères (1948), est nommé membre de la commission administrative puis siège à son conseil de direction. Il est élu député RPF de l’Yonne de 1951 à 1955. Il est élu président de l’Académie des sciences morales et politiques en 1958. Il préside la commission chargée de la réforme du Conseil d'Etat en 1962-1963. Il devient le premier président du Conseil constitutionnel en 1959.

        Pour aller plus loin:

        Bibliographie de Léon Noël sur le site du Conseil Constitutionnel

        BEAUVOIS Yves, Léon Noël, de Laval à de Gaulle via Pétain, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2001

        NOEL Léon, L’Agression allemande contre la Pologne, Paris, Flammarion, 1946

        NOEL Leon, Un témoignage : le diktat de Rethondes et l'armistice franco-italien de juin 1940, Pparis, Flammarion, 1954.

        NOEL Léon, Notre dernière chance, Paris, Geldage, 1956

        NOEL Léon, Comprendre de Gaulle, Paris, Plon, 1972

        NOEL Léon, Le sort des institutions de la Vème République, Paris, Plon, 1973

        NOEL Léon, De Gaulle et les débuts de la Vème République 1958-1965, Paris, Plon, 1976

        NOEL Léon, Énigmatique Talleyrand, Paris, Fayard, 1976

        NOEL Léon, les Illusions de Stresa, Paris, France-Empire, 1976

        NOEL Léon, La Guerre de 39 a commencé quatre ans plus tôt, Paris, France-Empire, 1979

        NOEL Léon, La Tchécoslovaquie d'avant Munich, Paris, Publications de la Sorbonne, 1982

        NOEL Léon, La Pologne entre deux mondes, Paris, Publications de la Sorbonne, 1984

         

      NOËL, Léon (magistrat-e) (1888-1987)

      ODENT, Raymond

      Dates : 1907-1979

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      ODENT, Raymond (magistrat-e) (1907-1979)

      OPPENORD, Gilles-Marie

      Dates : 1672-1742

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils de l'ébéniste néerlandais Alexandre-Jean Oppenord, élève de Jules-Hardouin Mansart, il fait ses études à Rome comme pensionné royal entre 1162 et 1699. Il étudie les techniques antiques, les édifices de Bernin et de Borromini et les œuvres des italiens du Nord Palladio et Bramante. À son retour en France, il ne peut travailler à Versailles, écarté par Hardouin-Mansart, et il se consacre surtout à des projets d'églises. En 1714, il réalise sa première grande commande, "l'hôtel de Pomponne". Il est nommé premier achitecte du duc d'Orléans. Il travaille alors au Palais-Royal. Il réalise les appartements privés du duc, puis les grands appartements, où il applique ses théories sur le décor libre. Il y utilise certains éléments qui se retrouvent dans le style Louis XV, mais est également influencé par le baroque italien. Il est reconnu comme artisan du style de transition de la période Régence et comme précurseur du style rocaille.

        Pour aller plus loin: 

        GALLET Michel, Les architectes parisiens du XVIIIe siècle, Paris, Mengès, Histoire de l'art, 1995, p. 379-384. 

        OUDIN Bernard, Dictionnaire des architectes, Paris, Seghers, 1994, p. 395.

        SAMOYAULT-VERLET Colombe, « OPPENORD ou OPPENORDT GILLES MARIE - (1672-1742)  », Encyclopædia Universalis. 

         

      OPPENORD, Gilles-Marie (artiste) (1672-1742)

      PARODI, Alexandre

      Dates : 1901-1979

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      PARODI, Alexandre (magistrat-e) (1901-1979)

      PETITOT, Louis

      Dates : 1794-1862

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils du sculpteur Pierre Petitot, élève de François Delaistre puis de Pierre Cartellier dont il devient le gendre. Admis à l'Académie de sculpture en 1812, il obtient le premier grand prix de Rome en 1814 et est pensionnaire de l'Académie de France à Rome de 1815 à 1819. Il est couronné, en 1819, par une médaille d'or de première classe. Membre de l'Académie des Beaux-arts, en 1835 de la section sculpture, en remplacement de Jean-Baptiste Roman, il est professeur à l'École des Beaux-arts en 1845. Il réalise le buste d' Alexis Baptiste Victor Legrand, polytechnicien et ingénieur des Ponts, entré au Conseil d’État en 1829, qui se trouve au-dessus de la cheminée dans la salle de la section des travaux publics du Conseil d'Etat.

      PETITOT, Louis (artiste) (1794-1862)

      PIERRE, Jean-Baptiste Marie

      Dates : 1714-1789

      Statut : artiste


      Biographie

        Lauréat du prix de Rome en 1734, il est pensionnaire de l'Académie de France à Rome et suit les enseignements de  Nicolas Vleughels, puis de Jean-François de Troy. Il est agréé à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 29 avril 1741, puis académicien le 31 mars 1742. Professeur à l'Académie en 1748, il devient premier peintre du duc d'Orléans et propose des dessins pour les nouveaux appartements du Palais-Royal. En 1770, il devient premier peintre du roi et succède à François Boucher. Il est nommé recteur en 1768, directeur de l’Académie en 1778, puis directeur des Gobelins, Dans l'actuel Conseil d'Etat, il peint une grande peinture en trompe-l'oeil, de chaque côté de la grande porte de l'actuelle salle du tribunal des conflits, représentant des cassolettes (des vases permettant de brûler des parfums). 

        Pour aller plus loin:

        AARON Olivier, « Jean-Baptiste Marie Pierre, 1714-1789 », Cahiers du Dessin Français, no 9, Paris, Galerie de Bayser, 1992.

        BENEZIT Emmanuel, BUSSE Jacques, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs..., Paris, Ernest Gründ, 1999, 14 volumes, t. X, pages 905-906.

        FURCY-RAYNAUD Marc, Correspondance de M. d'Angiviller avec Pierre, 2 volumes, Paris, J. Schemit, Nouvelles archives de l'art français, 1906-1907.

        LESUR Nicolas, AARON Olivier, Jean-Baptiste Marie Pierre 1714-1789 Premier peintre du roi, Paris, Arthena, 2009.

        ARCHIVES NATIONALES

        Archives de personnes, de familles et d'associations

        AP: Archives de personnes

        392 AP: Jean-Baptiste PIERRE (Correspondance adressée à Jean-Baptiste-Marie Pierre, premier peintre du Roi, inventaire des décisions du roi, états et plans concernant ses écuries. 1752-1789).

      PIERRE, Jean-Baptiste Marie (artiste) (1714-1789)

      POMPIDOU, Georges

      Dates : 1911-1974

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      POMPIDOU, Georges (magistrat-e) (1911-1974)

      POQUELIN, Jean-Baptiste

      Dates : 1622-1673

      Statut : artiste


      Biographie

        Nul besoin de présenter Molière; de fait, son lien avec le Palais-Royal est étroit. Après la destruction du Théâtre du Petit-Bourbon, Molière occupe à partir de 1661 la salle du Petit-Théâtre, qui servait de théâtre privé à Richelieu et que Louis XIV ouvre au public en 1660. La salle n’est que partiellement remise en état, et le plafond, peint en trompe-l’œil est masqué par une toile bleue tendue par des cordes. La scène est décorée d’un écusson aux armes de Richelieu et de deux statues, disposées latéralement. Molière y réalise ses chefs-d'oeuvre et ce sera lors de la quatrième représentation du Malade Imaginaire sur la scène du théâtre du Palais-Royal le 17 février 1673, à la fin de l'Acte III qu'il sera pris d'un malaise, qu'il tente de dissimuler sous un rire forcé. Il succombera quelques heures plus tard.

        Pour aller plus loin :

        BIET Christian, « Molière et l'affaire Tartuffe (1664-1669) », Histoire de la justice, vol. 23, no. 1, 2013, p. 65-79.

        DELMAS Christian, Mythologie et mythe dans le théâtre français: 1650-1676, Paris, Droz, 1985, p. 103-154.

        DELMAS Christian, "Des loges d’avant-scène au Palais-Royal du temps de Molière?", Revue d'histoire du théâtre, n°146, trimestre 2, 1985, p. 125-130.

        KOWZAN Tadeusz, « Molière comme personnage de théâtre du XVIIe au XXe siècle », Dix-septième siècle, vol. 227, no. 2, 2005, p. 349-354.

      POQUELIN, Jean-Baptiste (artiste) (1622-1673)

      QUESTIAUX, Nicole

      Dates : née en 1930

      Statut : magistrat-e


      Biographie

      QUESTIAUX, Nicole (magistrat-e) (née en 1930)

      ROBERT, Hubert

      Dates : 1733-1808

      Statut : artiste


      Biographie

      ROBERT, Hubert (artiste) (1733-1808)

      ROMIEU, Jean

      Dates : 1858-1953

      Statut : magistrat-e


      Biographie

        Elève de Polytechnique, Jean Romieu entre au Conseil d'Etat en 1881, maître des requêtes en 1891 puis conseiller d'Etat en 1907, résident de la section du contentieux en 1918. Il marque la doctrine administrative en élargissant le champ du contentieux administratif, renforçant le contrôle des instiutions par le juge administratif au profit des particuliers. 

        Pour aller plus loin:

        Conseil d'Etat, Histoire et Patrimoine, Histoire d'une institution, Ses grandes figures, Jean Romieu

        COSTA Delphine, "Jean Romieu, un artisan de la construction du droit administratif moderne", La Revue administrative, 48e Année, N° 283, janvier/février 1995, p. 88-97.

      ROMIEU, Jean (magistrat-e) (1858-1953)

      THABARD, Adolphe-Martial

      Dates : 1831-1905

      Statut : artiste


      Biographie

      THABARD, Adolphe-Martial (artiste) (1831-1905)

      THIRION, Eugène

      Dates : 1839-1910

      Statut : artiste


      Biographie

        Formé dans l'atelier de François-Édouard Picot, il entre à l'École des beaux-arts de Paris et travaille dans les ateliers d'Alexandre Cabanel et de Charles Gleyre. Il devient peintre d'histoire et peintre décoratif. Il expose au Salon à partir de 1867. En 1876, il peint un portrait en pied d’Alexandre François Auguste Vivien, président du Conseil d’Etat de 1849 à 1851. Sa main est posée sur un texte de loi.

      THIRION, Eugène (artiste) (1839-1910)

      ULMANN, Benjamin

      Dates : 1829-1884

      Statut : artiste


      Biographie

        Fils du peintre alsacien Abraham Ulmann, il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1846 dans l'atelier de Michel Martin Drolling, puis dans celui de François-Édouard Picot. Il commence à exposer au Salon en 1855. En 1859, il obtient le grand prix de Rome. Il est pensionnaire de la Villa Médicis pendant cinq ans. Au Conseil d'Etat, il a peint dans la salle du contentieux, une oeuvre intitulée Allégorie du droit ou La Justice. On reconnaît les attributs traditionnels de la Justice : un livre et une plume permettant d’écrire règles et sentences, des « Tables de la Loi », des rouleaux de papier, des livres et tablettes, une lampe à huile. Au-dessus de la toile se trouve une inscription en latin : « suum cuique », qui signifie « à chacun son dû ».

        Pour aller plus loin:

        FUCHS François Joseph, « Benjamin Ulmann », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 37, p. 3944

      ULMANN, Benjamin (artiste) (1829-1884)

      VOUET, Simon

      Dates : 1590-1649

      Statut : artiste


      Biographie

      VOUET, Simon (artiste) (1590-1649)

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