Palais de justice de Lyon (Les 24 Colonnes)

Référent : Caroline Soppelsa  - Publié le 06/12/2017  - Dernière modification le 24/08/2018

Contributeurs : Cyprien Henry, Caroline Soppelsa



La façade principale et son péristyle aux 24 colonnes, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Vue du palais de justice depuis l'autre rive de la Soâne, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Détail de l'entrée principale, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Façade latérale donnant sur la rue de la Bombarde, vue depuis la rue Mandelot, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Vue des façades à l'angle de la rue la Bombarde et de la rue Saint-Jean, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Vue de la façade arrière donnant sur la rue Saint-Jean, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Détail de la partie centrale de la façade donnant sur la rue Saint-Jean, avec les allégories de la Force et de la Justice, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Vue des façades à l'angle des rues Saint-Jean et du palais de justice, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa
Vue sur la façade latérale donnant sur la rue du palais de justice, 26 novembre 2017
Source : © Caroline Soppelsa

Adresse :

1 rue du palais de justice
LYON

Ouvert au public : Non

  • Identité
    • Localisation : France, Auvergne-Rhône-Alpes, Rhône, Lyon
    • Date de Construction : 1835-1845
    • Période de fonctionnement : 1845-aujourd'hui
    • Statut patrimonial : inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, classé monument historique
    • Référence Mérimée (Monuments historiques)

    • Fonctions :
      • 1845 À aujourd'hui - cour d'appel

      • 1845 À aujourd'hui - cour d'assises

      • ...1994 À date inconnue entre 1994 et 1999 - tribunal de grande instance

  • Dates-clés
    • 1823 - Décision de reconstruire le palais de justice non seulement sur l'emprise de l'ancien hôtel de Flèchères déjà détruit mais aussi sur celle du palais de Roanne et de plusieurs maisons voisines à démolir

      Ce grand chantier doit être l'occasion de donner un nouvel élan au vieux quartier Saint-Jean qui, depuis plus d'un siècle, ne cesse de se dévitaliser au profit des quartiers neufs de la presqu'île à l'Est. Un projet est dressé par Louis-Cécile Flacheron bientôt examiné et amendé par Louis-Pierre Baltard, membre du Conseil des bâtiments civils, dépêché sur place par le ministre de l'Intérieur.

  • Personnes liées à l’établissement

      BALTARD, Louis-Pierre

      Dates : 1764-1846

      Statut : architecte


      Biographie

        Né à Paris en 1764, Louis-Pierre Baltard entre en 1783 à l'Académie royale d'architecture (élève de Peyre Le Jeune) avant de complèter sa formation par un voyage à Rome entre 1786 et 1789 alors qu'il entend abandonner l'architecture pour la peinture. Rentré en France au début de la Révolution, il s'installe à Lyon pendant deux ans avant de rejoindre Paris en 1791. Il s'engage alors dans l'armée, séjournant à Caen où il renoue avec l'architecture en étudiant les moyens d'améliorer les places fortes et les systèmes de fortifications. Rentré à Paris, il devient professeur à l'École polytechnique - notamment en charge d'un cours d'architecture civile - (1794-1797) avant d'intégrer le service d'architecture de la Ville de Paris en 1796. Entre 1813 et 1830, il occupe le poste d'architecte des tribunaux, prisons et maisons de répression du département de la Seine. À ce titre, il veille à l'entretien de l'ensemble du parc et mène à bien la restauration des prisons de la Grande et de la Petite Force, des Madelonnettes, de Saint-Lazare et de Sainte-Pélagie, dresse les plans pour les projets avortés de construction d'une Prison d'Essai pour les jeunes détenus et d'agrandissement de Bicêtre. Nommé professeur de théorie à l'École des beaux-arts en 1818 et membre du Conseil des bâtiments civils en 1819 - fonctions qu'il occupera jusqu'à sa mort -, il s'impose comme spécialiste en matière d'architecture pénitentiaire, position confirmée par la publication du premier traité dédié à ce programme, son Architectonographie des prisons, ou Parallèle des divers systèmes de distribution dont les prisons sont susceptibles, selon le nombre et la nature de leur population, l'étendue et la forme des terrains (1829). Déjà l'auteur en 1810-1811 d'un projet de prison à Pontivy (Morbihan), il est sollicité en 1821 pour la construction du palais de justice et de la maison d'arrêt de Draguignan (Var). En 1824, c'est la ville de Lyon et le département du Rhône qui font appel à lui pour la reconstruction de la prison Saint-Joseph (1824-1830) et du palais de justice (1828-1845). Il donnera également en 1827 un projet pour le palais de justice et la prison de L'Argentière (Ardèche). Il meurt à Lyon en 1846.

        Pour en savoir plus :

        DALGABIO J.-M., Éloge historique de M. Baltard, Lyon, Imprimerie de Louis Perrin, 1846, 13 p.

        GALIMARD Augste, Notice biographique sur Louis-Pierre Baltard, [Paris], Imprimerie de Ducessois, [1846], 7 p.

        PINON Pierre, Louis-Pierre et Victor Baltard, Paris, Monum / Éditions du Patrimoine, 2005, 212 p.

        PUYLAROQUE T. de, Pierre Baltard, peintre, architecte et graveur (1764-1846). Biographie raisonnée et catalogue sommaire [mémoire], Paris, Université de Paris I, 1981.

        SOPPELSA Caroline, Le XIXe siècle et la question pénitentiaire : un siècle d'expérimentations architecturales dans les prisons de Paris (4 vol.) [thèse de doctorat en histoire de l'art contemporain, sous la direction de Jean-Baptiste Minnaert], Tours, Université François-Rabelais, 2016.

        Fiche biographique dans la base AGORHA.

        Fiche biographique dans la base Archipédie.

      BALTARD, Louis-Pierre (architecte) (1764-1846)

      LISCH, Just

      Dates : 1828-1910

      Statut : architecte


      Biographie

        Né à Alençon en 1828, Just Lisch se forme à l'École des beaux-arts de Paris (promotion 1847, ateliers Vaudoyer et Labrouste). Dès 1852, il est attaché aux travaux du gouvernement (palais de l'Élysée puis asiles impériaux de Vincennes et du Vésinet). Nommé architecte diocésain de Luçon (1857-1880) puis d'Amiens (1874) et d'Angoulême (1880), il cumule tout au long de sa carrière les charges prestigieuses : membre du Conseil des bâtiments civils, architecte de l'Assistance publique, architecte de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, architecte de la Chambre de Commerce de Paris (1867-1907), architecte puis inspecteur général des Monuments historiques (1865-1901). En plus des travaux effectués pour ces différents commanditaires - parmi lesquels citons les restaurations de la cathédrale d'Amiens (1874) et du château de Pierrefonds (1884) -, son œuvre compte encore de nombreuses réalisations pour la commande privée. Dans le domaine judiciaire, Just Lisch est l'architecte de la construction du nouveau palais de justice d'Agen (1862-1869) et des restaurations de la grande chambre du palais de justice de Dijon (1885), des palais de justice de Lyon et de la Rochelle. Il meurt à Paris en 1910.

        Pour en savoir plus :

        Fiche biographique dans la base AGORHA.

        FIche biographique dans la base du Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle de l'École des chartes.

        Fiche biographique dans la base Léonore.

      LISCH, Just (architecte) (1828-1910)

  • Statistiques
  • Ressources

    • Bibliographie
      • BALTARD Louis-Pierre, Palais de justice de Lyon. Lettre suivie de l'exposé ou mémoire instructif de la marche des opérations depuis 1823 jusqu'en 1838, et pièces à l'appui, Paris, Impr. Crapelet, 1838.

        BALTARD Louis-Pierre, Palais de justice de Lyon. Notice sur la marche des opérations depuis l'année 1828 jusqu'à ce jour, sur l'état présent des constructions, sur les dépenses portées au devis définitif et sur celles faites entièrement en acquisition des immeubles qui couvraient la totalité du périmètre du palais, Lyon, Impr. Dumoulin, Ronet et Sibuet, 1840.

        BERTIN Dominique, « Des Colonnes de Baltard à Lion. L'ancien et le nouveau Palais de Justice de Lyon », in Monuments historiques, n°200, janvier-février 1996, p. 70 à 74.

        EYRAUD Denis, REPELLIN Didier, BERTIN Dominique et NEYROLLES Yves, La restauration du palais de justice historique de Lyon, Lyon, EMCC, 2012, 156 p.

        EYRAUD Denis, BERTIN Dominique, NEYROLLES Yves, JANUEL Valérie et FONT Emmanuelle, 24 colonnes, la renaissance : histoire en images du palais de justice de Lyon, Lyon, EMCC, 2012, 160 p.

        MOYSE Guy, Mille ans de justice à Lyon, Lyon, LUGD, [1995], 223 p.

        PINON Pierre, « Le dernier combat du néoclassicisme : le palais de justice de Lyon », in Louis-Pierre et Victor Baltard, Paris, Monum / Éditions du Patrimoine, 2005, p. 72 à 91.

        ROSSET Philippe et LAVIGNE-LOUIS Maryannick (dir.), La justice à Lyon : d'un palais à l'autre (XVIIe-XXe siècle), Lyon, Pré-inventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône, 1995.

         

        Sitographie

        Voir la fiche sur le site de l'Inventaire du patrimoine de la région Auvergne-Rhône-Alpes.


    • Archives
      • ARCHIVES NATIONALES

        Archives du ministère de la Justice

        Fiches d'études du patrimoine immobilier de la Justice (1994)

        20000253/2

        Rapports de l'inspection générale des services judiciaires

        1999 : 20090454/18